Peut-on avoir confiance en la garantie de « banques » comme Qonto, N26, Morning ou le Compte Nickel ?

Vantées par des publicités sur Internet, du bouche-à-oreille viral et quelques start-ups fun jeunes flash cools, les « fintech » comme Qonto, N26, Morning ou le Compte Nickel ont récupéré pas mal de clients en quelques temps.

Ces derniers se posent rarement la question de la GARANTIE qu’ont ces sociétés, qui ne sont pas des banques, en cas de problèmes ou même de faillite.

Si on prend par exemple QONTO, cette société est JUSTE un service de la société TREEZOR au départ–> https://www.treezor.com/fr/mentions-legales puis Olinda maintenant ( Vous trouverez sur https://www.pappers.fr/entreprise/olinda-819489626 toutes les informations légales sur Olinda ainsi que son adresse et ses ayant droits. ) même si elle a été montée par le fils de l’ancien DG de la BNP .. Pas la peine de se demander comment ils ont pu grossir au début …

C’est JUSTE un établissement de monnaie électronique, qui a un agrément ACPR –> https://acpr.banque-france.fr/autoriser/procedures-secteur-banque/agrement-autorisation-ou-enregistrement/etablissement-de-monnaie-electronique.

Leurs mentions légales précisent bien que:  » Qonto est un établissement de paiement régulé, agréé et supervisé par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), enregistré sous le numéro CIB 16958. L’intégralité des fonds déposés par nos clients est protégée conformément à la réglementation applicable. Une partie de ces fonds est cantonnée chez nos banques partenaires : le Crédit Mutuel Arkéa et Natixis. En cas de faillite de l’une d’elles, les dépôts sont couverts par le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR) à hauteur de 100 000 € par établissement et par client. L’autre partie des fonds est intégralement couverte par le Crédit Agricole CIB, filiale de Crédit Agricole S.A., ou ponctuellement investie sur des fonds monétaires court terme éligibles. « 

Il lui est interdit d’exécuter des opérations par chèques ou mandats postaux, d’autoriser des découverts ou de faire crédit. Ce type de sociétés ne fournissent souvent que des cartes de paiement à autorisation préalable systématique.

Elles n’ont pas le droit de gérer des opérations liées à des titres ou des actifs ni à proposer de compte sur livret, de compte à terme ou de compte titres pour investir en bourse. Ce ne sont donc pas des service « à venir » comme souvent elles le laissent entendre.

Concrètement, l’argent des clients est détenu sur ce qu’on appelle un compte de cantonnement (au Crédit Mutuel Arkéa et au CA pour Qonto et le compte Nickel).

A PRIORI, en cas de défaillance, le système veut que la garantie classique de dépôt des fonds qui est valable POUR le Crédit Mutuel Arkéa, soit valable mais il existe quand même un certain flou juridique car en toute logique il existe pour celui qui a le compte, donc la fintech comme Qonto ou autre mais pas pour les clients de celle-ci..

C’est notamment  ce qui est arrivé pour Swoon ou Morning dont les clients n’ont pas récupéré leur mise .. http://www.capital.fr/votre-argent/banque-morning-les-clients-vont-ils-recuperer-leur-argent-1194158

DONC, avant d’ouvrir un compte chez Qonto, N26 ou autres, vérifiez bien que l’établissement a au moins un agrément ACPR (certains ne dépendent pas de la loi française et n’ont donc aucune garantie possible) et vérifiez ensuite où est le compte de cantonnement.

Ensuite, modérez l’argent que vous y laissez !

A noter que beaucoup de clients français ont vu leurs comptes fermés par N26 et ont les pires difficultés à récupérer leur argent. Une action judiciaire a été lancée et un groupe Facebook dont vous trouverez l’adresse ici fédère les victimes de la banque N26.

Enfin, comme ces sociétés NE SONT PAS DES BANQUES, elles n’ont pas à respecter les obligations des banques, par exemple sur les préavis de fermeture de comptes ou sur les obligations de prévenir en cas de problème, avec un certain préavis ou même sur les tarifs limités pour certaines opérations !