Les actions, la bourse, tout ça quoi aurait dit Coluche .. ça marche comment ? on en parle, on en entend parler mais les actions, c’est quoi ? Ca marche comment ? C’est quoi ces noms comme Sicav, FCP ? C’est accessible comment ? Ca vit comment ? Quels sont les frais pour investir en actions et quelle est la fiscalité d’un placement en actions ?
Voici quelques éléments de réponses à toutes ces questions ou en d’autres mots: Investir en Actions pour les nuls
Tout d’abord la base à connaître à propos des Actions.
Une action cotée en Bourse est un titre de propriété représentant une fraction du capital d’une entreprise. L’épargnant qui devient propriétaire d’actions devient un actionnaire, ce qui lui donne des droits comme celui de voter quand il y a l’assemblée générale de l’entreprise.
Les actions peuvent être détenues en direct ou à travers des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) comme les SICAV (Sociétés d’investissement à capital variable) et les FCP (Fonds Communs de Placement).
Un placement en actions est un placement risqué qui présente un potentiel de gains mais aussi un potentiel de pertes et dont personne ne peut garantir l’orientation. Par exemple, l’indice des grosses valeurs de la Bourse de Paris a gagné 23,5% en 2005 et a perdu 42% en 2008: concrètement, les seuls qui sont sûrs de gagner de l’argent avec les actions sont les vendeurs qui prennent à chaque vente ou achat des commissions …
Certaines actions versent des dividendes. Au tout départ du marché des actions, c’était de là que venait leur intérêt financier mais peu à peu c’est le pari sur la montée de leur valeur (ou la baisse) qui a représenté le plus intéressant des gains. Il arrive quand même que parfois, les dividendes versées redeviennent intéressants comme investissement ..
Investir en actions bloque-t-il l’argent investi ?
La disponibilité d’un investissement en actions est totale mais les particuliers ne peuvent pas investir directement sur le marché des actions et doivent passer par des intermédiaires. Outre les délais nécessaires à cette intermédiation obligatoire, si les actions sont détenues à travers une assurance-vie, un PEA ou autre, il peut y avoir des conditions et d’autres délais pour récupérer l’argent.
Il est plutôt conseillé d’investir en actions à travers Sicav ou FCP car on diversifie ainsi les risques. les Fonds Actions selont logés dans un compte titres, un PEA (plan d’épargne actions), une assurance-vie ou un PEE (plan d’épargne d’entreprise).
Si vous voulez quand même investir en actions directement, sachez que la vente et l’achat des actions s’effectuent aux heures d’ouverture du marché sur lequel elles sont cotées (entre 9h et 17h30 pour Paris). Attention aussi dans ce cas à la liquidité des actions. Au contraire des grosses valeurs, les petites valeurs ont des volumes faibles et il faut parfois attendre pour trouver un vendeur ou un acheteur ..
Le particulier qui veut investir en actions directement doit passer un ordre de bourse auprès d’un intermédiaire agréé (banque ou courtier ou courtier en ligne); ces intermédiaires proposent tous des informations et des outils pour « optimiser » l’investissement. L’épargnant indique à l’intermédiaire son prix d’achat (ou de vente) souhaité et il existe tout un tas de variante d’ordres de bourse (ordre stop, ordre à tout prix, etc..) . Parallèlement, l’investisseur doit avoir un compte en banque pour payer ou encaisser le fruit de ses achats et ventes.
Quel investissement minimum pour des actions ?
On peut commencer à investir en actions avec quelques centaines d’euros mais il est conseillé d’avoir quelques milliers d’euros à investir pour amortir les frais de courtage qui sinon sont très pénalisants.
Frais d’un placement en actions
Pour un investissement en actions en direct, il y a des frais de courtage à l’achat et la revente, de 0,1 à 1% pour des actions françaises.
En général, il n’y a maintenant plus de droits de garde mais attention, les banques cherchent de partout à placer des frais.
Dans le cas de Sicav et FCP, les droits d’entrée sont de 0 à 5%, les frais de gestion d’environ 2,5%.
Fiscalité d’un placement en actions
Quand on vend des actions, le Prélèvement Forfaitaire Unique est de mise depuis 2018.
Les dividendes et les gains d’une revente d’actions sont taxés au PFU depuis 2018. Les actions de sociétés européennes peuvent être achetées et détenues dans le cadre d’un Plan d’épargne en actions pour payer moins d’impôts.
Imposition des dividendes
Les dividendes perçus en 2018 et au-delà sont taxés par le système du Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU), au taux de 30 % (impôt de 12,8 % et prélèvements sociaux de 17,2 % ). Les divers abattements en vigueur sont supprimés.
Le contribuable peut opter pour l’imposition progressive au barème de l’impôt et dans ce cas bénéficier de l’abattement sur les dividendes (40 %) et de la déductibilité d’une partie de la CSG (6,8 %). Il est aussi possible de déduire les droits de garde.
Quel que soit leur montant, les dividendes sont soumis aux prélèvements sociaux (17,2 %).
Imposition des plus-values
Les plus-values sont aussi soumises au PFU de 30 %. Les divers abattements en vigueur ont été supprimés.
Ici aussi, le contribuable peut opter pour l’imposition progressive au barème de l’impôt et alors bénéficier de l’abattement sur les dividendes (40 %) et de la déductibilité d’une partie de la CSG (6,8 %). et des droits de garde.
Un abattement pour durée de détention permet de diminuer le coût fiscal : 50 % pour une durée de détention des titres entre deux et 8 ans, 65 % au-delà.
Ces abattements sont valables pour l’ensemble des gains nets de cession d’actions, de parts de sociétés, de droits portant sur ces actions ou parts d’Opcvm, à condition que ces organismes aient un quota d’investissement de plus de 75 % de leurs actifs en actions ou parts de sociétés.
Des abattements plus intéressants existent pour les investissements au capital de PME, avec un abattement jusqu’à 85 % pour les investisseurs gardant leur participation au moins 8 ans (mais cette règle ne marche pas pour les titres acquis depuis 2018).
Cas particulier du PEA
Si les actions sont détenues dans un Plan d’épargne en actions (PEA), les impôts sont différents.
Si vous prenez des titres ou des espèces du PEA après le 5ème anniversaire du plan, les gains ne sont pas imposés (hormis les prélèvements sociaux de 17,2 %).
Si il y a retrait avant le 5ème anniversaire du plan, les gains sont imposés, pour les retraits réalisés à compter du 1er janvier 2019, au PFU au taux de 12,8 % auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux (17,2 %), soit un taux global de 30 %.
Il faut savoir qu’en dehors d’un compte-titres, les gains ne sont pas imposés pendant la durée du placement.