Compte pro: faut-il passer aux néobanques ?

En ce qui concerne les comptes bancaires professionnels, les tarifs des banques n’ont pas été “mis au pas” comme les tarifs bancaires pour particuliers l’ont “un peu” été par les autorités (Quelle est la limite des frais que peut vous facturer une banque ? ).

L’arrivée des néo-banques sur le marché bancaire n’a pas encore vraiment bousculé le marché pro car les banques classiques y veillent via leur énorme lobby.

De plus, la plupart des néobanques n’ont pas de licence bancaire mais sont en fait des sociétés de marketing qui profitent de l’ouverture du marché bancaire à des “non banques”. Les comptes sont eux logés chez de vraies banques et la “néobanque” se met en interface entre le client et la banque.

Et ça peut être dangereux: Peut-on avoir confiance en la garantie de “banques” comme Qonto, N26, Morning ou le Compte Nickel ?

Certaines néobanques, qui sont de vraies banques, ont commencé à tâter le marché des Pros via les autoentrepreneurs mais il s’agit de faux comptes pro car la loi n’oblige nullement un autoentrepreneur à avoir un vrai compte pro et il s’agit en fait d’un compte “perso” selon la législation.

A l’instar de Qonto et Revolut, les neobanques attaquent le marché des pros en jouant sur les tarifs bancaires.

Elles offrent aussi souvent des services complémentaires (comme la gestion de notes de frais ou des possibilités de change plus transparentes) et des interfaces beaucoup plus modernes et souples que les acteurs classiques qui sont englués dans la banque à la papa où rien n’est simple et compréhensible sur les interfaces en ligne (Il faut bien occuper et nourrir les gens dans les agences ...).

A l’inverse, il est quasiment impossible d’obtenir un crédit dans une néobanque donc ce type d’acteur est utile pour les sociétés qui n’ont pas besoin de crédit ou de soutien ou comme compte “parallèle”. Et ceci est le principal frein au passage par les néobanques (comme le crédit immobilier est le principal frein au changement de banque pour les particuliers..).

De plus, remise de chèque ou de liquide sont impossibles.

Ceci dit, les gros monstres bancaires créent à présent des “néobanques” pur les pros.

Après Prismea du Crédit du Nord, va naître par exemple la néobanque Blank, filiale du Crédit Agricole, qui devrait commencer à opérer fin 2020.

A priori (mais il faut se méfier des promesses comme on a pu le voir avec la banque Orange ou My French Bank la banque en ligne de la Banque Postale ), Blank promet donc l’ouverture rapide d’un compte pro (offre Classique), des notifications “intelligentes” dont celles relatives aux échéances administratives, la catégorisation de ses dépenses en ligne, l’export des documents comptables, la possibilité de créer des devis, des factures et la gestion des impayés avec si nécessaire, la relance automatique.

Le cabinet de conseil Klein Blue a publié une étude intéressante sur les néobanques pour professionnels.

Voici, extrait de cette étude, un tableau de comparaisons des fonctionnalités de ces néobanques pour pro.

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