Arrivé à la trentaine, il est important de structurer son épargne pour se constituer un patrimoine financier solide, voire immobilier si évidemment on travaille déjà. À cet âge, le temps joue en faveur des investisseurs, permettant d’accepter une part de risque pour espérer des rendements intéressants sur le long terme. Mais encore faut-il savoir par où commencer et comment s’y prendre.
(Voir aussi Comment devenir rentier ? )
Voici 6 questions à se poser pour éviter les erreurs et optimiser son épargne à cet âge.
La règle d’or est simple : épargner avant de dépenser, et non l’inverse. Trop de jeunes actifs attendent de voir ce qu’il reste sur leur compte en fin de mois avant de mettre de côté, avec le résultat évident… qu’il ne reste souvent rien.
Les experts recommandent d’allouer entre 15 et 20 % de ses revenus à l’épargne, en fonction de ses charges et de sa situation financière. Pour une répartition plus détaillée :
Bien entendu, ces proportions peuvent être adaptées selon les situations, mais elles fournissent un cadre efficace pour assurer une épargne régulière sans se priver excessivement.
L’un des premiers réflexes financiers à adopter est la constitution d’une épargne de précaution équivalente à 3 à 6 mois de revenus. Cet argent doit être immédiatement disponible en cas d’urgence (réparation de voiture, remplacement d’un appareil électroménager, dépenses médicales imprévues). Il est recommandé de le placer dans des supports liquides et sécurisés :
Cette épargne de précaution doit être maintenue en permanence, quitte à la reconstituer en cas de dépense importante.
Une fois ce socle sécurisé, il est temps de se tourner vers des placements à plus long terme :
L’idéal est d’y consacrer environ 60 % de son épargne disponible, en veillant à diversifier entre placements sécurisés et investissements plus dynamiques.
Devenir propriétaire est souvent perçu comme un passage obligé, mais la réalité est plus nuancée. Acheter son premier logement à crédit peut être une excellente opération patrimoniale, à condition de respecter certains critères :
Dans des villes comme Paris où les prix sont excessifs, rester locataire tout en développant une épargne et des investissements peut être une meilleure stratégie. –> Voir nos calculs précis sur Acheter ou louer un logement ?
Pour ceux qui ne peuvent pas acheter leur résidence principale mais souhaitent tout de même investir, l’investissement locatif peut être une alternative. Il permet d’utiliser l’effet de levier du crédit pour acheter un bien dont les mensualités seront en partie couvertes par les loyers perçus. Attention toutefois à anticiper les risques de vacance locative et d’impayés, qui peuvent mettre en difficulté un investisseur mal préparé.
Si l’on dispose d’un capital de 50 000 euros à investir, plusieurs stratégies peuvent être envisagées en fonction des objectifs :
L’important est de bien calibrer ses placements en fonction de son profil de risque et de ses besoins futurs.
La tranche marginale d’imposition (TMI) joue un rôle clé dans le choix des dispositifs de défiscalisation. Si l’on est imposé à 30 % ou plus, il devient pertinent d’explorer des stratégies pour réduire l’impact de l’impôt :
En revanche, si l’on est imposé à seulement 11 %, l’intérêt de la défiscalisation est plus limité, et il vaut mieux privilégier des investissements à forte rentabilité brute.
Les avis sont partagés. Certains conseillers recommandent de privilégier une épargne plus liquide et accessible avant d’enfermer son argent dans un plan de retraite. Toutefois, un versement progressif dans un PER peut être une bonne option pour commencer à se constituer un complément de retraite avec un effet boule de neige sur plusieurs décennies.
L’intérêt du PER réside surtout dans son avantage fiscal immédiat, mais il faut être conscient que les fonds y sont bloqués jusqu’à la retraite, sauf en cas de situations exceptionnelles (achat de résidence principale, invalidité…) et qu’on rembourse les avantages fiscaux en sortie, contrairement à l’assurance-vie !
L’important est d’adopter une stratégie progressive et diversifiée : sécuriser un matelas de précaution, optimiser les placements à long terme, et ne pas négliger l’aspect fiscal. Acheter un bien immobilier ou investir en bourse ne doit pas être une décision précipitée, mais le fruit d’une planification réfléchie. Et surtout plus on commence tôt, plus on met toutes les chances de son côté pour atteindre l’indépendance financière.
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