De quoi vivent les banques en France ? Quels sont leurs revenus, leurs bénéfices, leurs bilans ?
En 2021, les autorités ont publié beaucoup de rapport sur les banques français.
Les banques françaises tirent leurs revenus de plusieurs sources principales :
Marge d’intérêt :
- La principale source de revenus pour les banques est la différence entre les intérêts perçus sur les prêts accordés et les intérêts versés sur les dépôts. Cette différence, appelée marge d’intérêt nette (MNI), représente une part significative des revenus des banques. Par exemple, en 2021, la marge nette d’intérêt a progressé de 3,5 %.
Commissions et frais :
- Les banques perçoivent des commissions pour divers services qu’elles fournissent à leurs clients, tels que les frais de gestion de compte, les commissions sur les transactions bancaires, les frais de carte de crédit, et les commissions de gestion de patrimoine et d’investissement. En 2021, les revenus des commissions nettes ont augmenté de 10,7 %.
Activités de marché :
- Les banques réalisent des revenus par le biais de leurs activités sur les marchés financiers, y compris le trading de titres, la gestion d’actifs, et les services de banque d’investissement. Les revenus des activités de marché ont plus que doublé en 2021.
Assurance et gestion d’actifs :
- Les banques qui possèdent des filiales d’assurance et de gestion d’actifs génèrent également des revenus importants de ces activités. Par exemple, en 2021, l’assurance et la gestion d’actifs ont contribué de manière significative à la hausse des revenus des banques.
Prêts aux entreprises et aux ménages :
- Les prêts hypothécaires, les prêts à la consommation, et les prêts commerciaux constituent une autre source importante de revenus pour les banques. En 2021, les prêts aux ménages ont augmenté de 4,7 % et les prêts aux entreprises non financières (SNF) de 5,3 %.
Autres activités financières :
- Les banques réalisent également des revenus à travers des opérations de trésorerie, des placements financiers, et des services bancaires spécialisés, tels que les financements structurés, les services de conseil financier, et les transactions de change.
En résumé, les banques françaises vivent principalement de la marge d’intérêt qu’elles réalisent sur les prêts et les dépôts, des commissions sur les services bancaires, des revenus de leurs activités de marché, ainsi que des revenus provenant de l’assurance et de la gestion d’actifs. Ces différentes sources de revenus permettent aux banques de diversifier leurs activités et d’assurer leur rentabilité.
Voici quelques chiffres précis au sujet des banques françaises
Croissance des bilans :
- Le total de bilan prudentiel des six principaux groupes bancaires français s’élevait à 8 178,2 milliards d’euros à fin 2021, contre 7 864,1 milliards un an auparavant, soit une croissance de 4 %.
Qualité des actifs :
- Les prêts non performants (NPL) nets ont diminué de 8,2 % en 2021, passant de 57,4 milliards d’euros en 2020 à 52,7 milliards d’euros en 2021.
- Le taux de NPL a baissé de 2,22 % en 2020 à 1,91 % en 2021.
Résultats financiers :
- Le résultat net des banques françaises a augmenté de 60,5 %, passant de 22,3 milliards d’euros en 2020 à 35,9 milliards d’euros en 2021.
- Le produit net bancaire (PNB) a augmenté de 9,9 %, passant de 147,8 milliards d’euros en 2020 à 162,4 milliards d’euros en 2021.
- Le coefficient d’exploitation a diminué de 3 points, passant de 69,3 % en 2020 à 66,3 % en 2021.
- Le coût du risque a fortement diminué de 53,8 %, passant de 19,0 milliards d’euros en 2020 à 8,8 milliards d’euros en 2021.
Situation prudentielle :
- Le ratio CET1 (Common Equity Tier 1) a augmenté légèrement, passant de 15,5 % en 2020 à 15,7 % en 2021.
- Le ratio de levier a diminué légèrement de 5,6 % en 2020 à 5,4 % en 2021.
- Le ratio de couverture des besoins de liquidité (LCR) moyen annuel a augmenté de 4,2 points, passant de 149,6 % en 2020 à 153,8 % en 2021.
Croissance des prêts et des dépôts :
- Les prêts aux ménages ont augmenté de 4,7 %, passant de 1 810,1 milliards d’euros en 2020 à 1 895,9 milliards d’euros en 2021.
- Les dépôts des ménages ont augmenté de 5,9 %, passant de 1 921,2 milliards d’euros en 2020 à 2 035,4 milliards d’euros en 2021.
- Les dépôts des entreprises non financières (SNF) ont augmenté de 3,1 %, passant de 1 322,0 milliards d’euros en 2020 à 1 363,3 milliards d’euros en 2021.
Ces chiffres montrent une amélioration générale de la situation des grands groupes bancaires français en 2021, malgré les défis posés par l’environnement macroéconomique.
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