Il est évident que les Gafas vont peu à peu prendre la place des Etats, réduisant ceux-ci à de simples concurrents prestataires de services.
L’offensive est déjà lancée dans l’éducation, le transport et elle commence dans les banques avant sans doute de se faire dans la sécurité avec pour couronnement final la proposition d’un passeport Google ou Amazon ou Apple qui fera de celles et ceux qui prendront cette option de simples résidents locaux dans les pays qui devront leur offrir certains services pour qu’ils paient des impôts « locaux » uniquement.
Pour l’instant donc, l’heure est à la banque.
Pendant que Google fourbit son offre et qu’Apple se concentre sur les paiements, Amazon est plus direct avec bientôt une offre Amazon à destination des jeunes..Amazon terrorise la grande distribution classique qui se demande si elle existera encore dans 5 ans et la banque de détail tremble aussi devant les dernières nouvelles.
Amazon discute avec JPMorgan et Capital One pour lancer une offre de compte courant dans un premier temps auprès des adolescents.
Amazon a déjà lancé une offre « beta » avec la carte de débit Amazon Cash qui permet aux adolescents de payer en ligne et dans certains commerces. Amazon propose ainsi depuis un an une carte Visa gratuite, utilisable partout en ligne et au restaurant, aux stations service et dans les pharmacies, à l’international, pour ses clients américains et abonnés à son service Prime. Le logo de la banque émettrice, Chase & Co (filiale de détail du groupe JP Morgan) n’y apparaît même pas.
Ensuite, Amazon a longuement étudié l’offre Bluebird, lancée en 2012 par Walmart avec American Express, offre qui permettait de déposer de l’argent et de régler des factures par téléphone mobile, sans solde minimum, ni agios de découvert.
L’idée d’Amazon d’attaquer le marché bancaire par les jeunes est d’attraper cette clientèle « facile » pour les fidéliser avec des outils simples tandis que les banques classiques, scotchées par leurs frais d’agence, se battent pour la clientèle plus âgée et susceptible d’emprunter ou d’avoir des frais.
Si l’offre d’Amazon banque fonctionne aux USA, il faudra moins de temps au géant américain pour la déployer en Europe, comparativement aux autres industries et là, les banques européennes et spécialement françaises, particulièrement frileuses et coûteuses pour les jeunes, seront en grand danger.
En effet, sans infrastructure à payer, avec des milliards de données qui lui permette de connaître ses clients et avec des clients bancaires qui pourraient être aussi ses propres clients (ce qui lui permettrait d’économiser des centaines de millions de frais bancaires), Amazon est sacrément bien armé pour défoncer les banques traditionnelles.