Dans un article du Monde ( https://www.lemonde.fr/argent/article/2023/06/09/comment-l-intelligence-artificielle-gere-votre-epargne_6176835_1657007.html), Agnès lambert décrit comment les banques et notamment le Crédit Agricole ou la BNP ainsi que des banques privées utilisent l’intelligence artificielle pour “gérer votre épargne”.
A vrai dire, les exemples ne sont pas probants car ce qui est décrit n’est pas de l’utilisation d’intelligence artificielle générative mais plutôt de logiciels d’analyse et d’algorithme utilisés et mis au poins depuis des années.
L’article parle du Crédit Agricole qui cherche les signes avant-coureur d’une dégradation de la situation d’un client grâce à la combinaison ou “mise en perspective” de plusieurs signes peut-être “sous le radar” pris séparément..
On y apprend aussi que le groupe de gestion Crystal utilise semblable système pour “prévoir des solutions en amont en avertissant les conseillers”.. On se demande alors ce que font et à quoi sont formés les conseillers s’ils ne cherchent pas justement à prévoir.
Encore au Crédit Agricole, c’est une “IA” qui aiderait à contrôler les documents.. ou pour proposer une stratégie d’investissement aux clients, comme à la BNP pour proposer une allocation d’actifs dans le cadre de l’offre de gestion sous mandat digitalisée MyMand@te en gestion privée… Tout est repeint avec “IA” :-)) On verra si enfin, la gestion pilotée fait mieux que l’investisseur qui ne prend pas de risques en croyant des promesses de rendements illogiques, lit quelques revues de temps en temps, et ne passe pas son temps à changer son portefeuille.
Toujours l’IA pour ressortir un système “intelligent” qui donnerait la tendance d’articles de presse.. Donc ce qui est écrit à droite et à gauche compterait (en dépit de ce que préconisent les meilleurs investisseurs) et le problème de la prise en compte du cynisme ou du double sens dans le langage (spécifiquement en français) n’est toujours pas résolu. La manipulation de l’info dans le domaine de la finance a de beaux jours devant elle.
Sur tous ces aspects, les banques semblent de plus en plus performantes surtout pour être de plus en plus intrusives dans VOTRE vie personnelle et accumuler des informations pour vous prendre de l’argent ou ne rien risquer. Soyez bien au courant des informations que la banque peut avoir sur vous et n’hésitez pas à attaquer en justice ou simplement auprès de la CNIL, en ligne et gratuitement, si la banque abuse de ses droits.
Enfin, l’article finit gaiement par le fisc qui utilise l’IA pour comparer les déclarations fiscales avec des photos aériennes. On se demande bien pourquoi appeler IA ce qui est simplement du travail de base de données. Et ce n’est pas tout !
Les robots du fisc analysent des millions d’informations issues de centaines de sources différentes (déclarations fiscales, comptes bancaires, fichier cadastral, Urssaf, etc.) et même de fichiers non financiers comme par exemple le PNR, le registre des passagers aériens PNR (Passenger Name Record, en anglais). Un achat sans rapport avec vos revenus, un logement vendu au rabais, un compte bancaire alimenté en liquide: tout est suspect !
En 2021, les experts considèrent qu’environ 45% des contrôles fiscaux ont été issus de l’intelligence artificielle et de l’exploitation des données issues du datamining.
Un décret de février 2021 autorise aussi ses agents à collecter des données personnelles en accès libre sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram…) et les plateformes de services entre particuliers (Airbnb, BlaBlaCar…).
Photos, vidéos, annonces et commentaires postés sans filtre sont utilisés pour repérer les fraudeurs. Seules les publications privées restent protégées, en théorie. Celles visibles de tous peuvent déclencher contrôles et pénalités si elles révèlent un train de vie supérieur à vos revenus, une activité non déclarée ou une fausse domiciliation à l’étranger.
Bref, comme dans de nombreux domaines, l’ IA semble être la nouvelle peinture à la mode pour l’éternel remarketing du plus vieux métier du monde: faire travailler votre argent, l’utiliser en vous en laissant le moins possible.
Bonjour,
J’ai voulu ouvrir un compte PayLib, j’ai trouvé un numéro de téléphone sur internet qui s’est avéré être une arnaque.
En effet, on m’a demandé le numéro de ma carte bleue, mon code client, mon code secret d’accès à mon compte. Trouvant cela suspect, j’ai appelé ma banque qui m’a répondu que, pour PayLib, il n’y avait pas à s’inquiéter. J’ai donc donné ces numéros. Puis s’en est suivi un test de vérification où ce correspondant m’a adressé deux SMS de débit de 109.90 €, m’assurant que mon compte ne serait pas débité. Mais il y a bien eu débit quelques jours plus tard.
J’ai fait le nécessaire auprès de ma banque pour changer mes codes et ma carte bleue et expliqué la situation. Mais j’ai reçu un courrier de la banque considérant que j’étais en faute. J’ai recontacté ma banque, en faisant valoir que les conversations sont enregistrées, et que c’est elle qui m’a donné le feu vert pour communiquer mes coordonnées bancaires. Si elle m’avait dit de ne pas le faire, nous n’en serions pas là. La preuve est dans l’enregistrement téléphonique de mon appel. Il convient de l’écouter, elle en a les moyens si elle le veut.
Pouvez-vous me dire comment faire pour me faire rembourser ? Je vous en remercie bien sincèrement.
Tout dépend de la manière dont vous avez détaillé la demande de Paylib à la banque. Avez vous indiqué que c était par téléphone ? Avez vous donné le numéro ? La banque peut elle dire qu’est répété constamment le fait qu il ne faut pas donner son code et que paylib est une appli à installer, pas un service par téléphone.
N avez vous pas le moyen de retrouver le numéro de téléphone appelé et surtout là où vs avez vu ve système sut le net ?
Avez vous porté plainte ?