Le justice belge a contesté vendredi soir le démantèlement de Fortis en estimant que les petits actionnaires avaient été court-circuités.
Recapitalisée par l’ Etat Belge et revendu à la BNP-Paribas, la banque Fortis (qui a perdu 95% de sa valeur en un an) doit donc encore attendre pour connaître son sort final.
La transaction avec BNP est gelée durant 65 jours et une assemblée générale est convoquée le 12 février. Jusqu’à cette date, l’ Etat Belge reste aux commandes de Fortis.
BNP a annoncé son envie de poursuivre le schéma prévu et la Belgique envisage même de vendre une partie du capital de Fortis, détenu par l’ Etat Belge, à la BNP.
Cette fuite en avant semble évidemment faite pour forcer la main de la justice belge qui a infligé une véritable claque au gouvernement belge car elle considère que l’ Etat s’est fait « avoir » avec la moins-value enregistrée dans l’opération (24,6 milliards d’euros pour la société mère NV-SA).
Les « petits actionnaires » de la banque considèrent qu’environ 10 milliards d’euros de cadeaux ont été faits à la BNP Paribas à cause d’une valorisation trop faible.
Prudente, la banque française a simplement déclaré que le projet actuel était la solution la plus favorable aux clients et actionnaires de Fortis.