Avec les banques, comme le dit la phrase que nous affichons en colonne « La banque est un endroit où on vous prête de l’argent si vous arrivez à prouver que vous n’en avez pas besoin…« .
Cela est particulièrement vrai pour les personnes qui n’ont pas le fameux CDI (Contrat à Durée Indéterminée), synonyme pour la banque de « garantie » que les mensualités du crédit tomberont chaque mois grâce au bon toutou bien tenu en laisse qu’est le salarié en CDI.
Quand on travaille mais qu’on a un CDD, qu’on est « interim » ou autoentrepreneur, freelance, il est déjà compliqué de louer un appartement dans certains endroits, alors imaginez prendre un crédit dans une banque ..
Même pour les dirigeants d’entreprise, ce sont parfois les employés de banque qui n’ouvrent pas de dossier pour éviter d’avoir à faire trop de travail spécifique (voir difficulté de crédit chez LCL pour un gérant de société ) !
Voici donc quelques trucs pour arriver quand même à emprunter, quand on est en CDD, Interim, Autoentrepreneur ou freelance.
Il faut tout d’abord bien être conscient qu’avec la crise mais aussi avec la fin de la concurrence effrénée entre elles, les banques augmentent leur nombre de refus de prêts.
Le taux de refus serait très prêt de 10% sur l’ensemble des dossiers (sachant qu’à la base les gens qui sollicitent un emprunt sont souvent certains de l’avoir .. donc ce taux est élevé).
Au niveau du cadre général, le Haut Conseil pour la Stabilité Financière (si si ça existe) demande aux banque de limiter les prêts à 25 ans de durée et l’endettement à 33% du revenu brut mensuel. Par ailleurs, un prêt ne peut avoir un taux dépassant celui de l’usure.
Plus que jamais, l’apport et le taux d’endettement sont les 2 piliers d’un crédit obtenu.
Et le temps est fini où l’on pouvait emprunter sans quasiment d’apport comme sont en voie de disparition, les emprunts de 110% du montant d’un achat immobilier (afin de financer aussi les frais de notaires).
Quand on est en CDI, Interim, Auto-entrepreneur ou freelance, il faut donc soigneusement préparer son dossier de crédit, en amont et en le testant si possible auprès de courtiers de crédit ou d’établissements bancaires dont on n’a cure.
Avoir un bon dossier de crédit quand on n’a pas de CDI
En premier lieu, quand on est « indépendant » ou sans CDI, l’obtention d’un prêt dépend du métier qu’on exerce. Les « grosses » professions libérales comme les médecins, les avocats, n’ont pas de mal à obtenir un crédit en général.
Les artisans demandés comme les plombiers, les électriciens, les chauffagistes sont aussi très appréciés des banquiers surtout si leur activité a + de 3 ans d’existence (ce qui signifie qu’ils ont passé le cap du risque de fin prématurée de leur activité et ont « assuré » une base de clientèle donc un revenu récurrent) et qu’ils n’ont pas trop d’employés (entre 5 et 10 est le must car ça veut dire qu’il n’y a pas trop de risques de problèmes sociaux, de prud’hommes, de salaires à payer sans activité en cas de problèmes).
Les informaticiens sont eux aussi une population qui commence à être aimée même si les banquiers n’y connaissent rien et se méfient au premier abord de ces « indépendants » souvent un peu libertaires qui peuvent pourtant gagner beaucoup d’argent quand ils sont spécialisés dans un secteur particulier.
En second lieu, quand on est sans CDI, pour avoir un crédit, il faut montrer qu’on a un revenu stable depuis des années.
Par exemple, un enchainement de CDD ou d’interim depuis des années vaut presque un CDI.
Dans ce revenu considéré par le banquier, d’éventuelles primes peuvent être prises en compte si elles sont contractuelles ou permanentes depuis des années.
En troisième, il faut démontrer qu’on sait « tenir » un budget et qu’on PAIE d’abord ses dettes et ses obligations, AVANT de se faire plaisir. Si vous arrivez à montrer un historique dans ce sens, c’est un gros atout.
Un livret A plein ou régulièrement rempli, une ou plusieurs assurance-vies avec des versements, même modestes, réguliers, peu d’exposition en bourse, un PEL ou autres produits « rassurants » sont autant de signes de stabilité et de « sérieux » pour le banquier qui examine votre demande de crédit.
Emprunter à 2 est aussi un atout si vous le pouvez. Dans ce cas notamment, l’assurance emprunteur (qui paie la banque en cas de décès ou d’invalidité) peut être faite pour que la plus grande partie du capital assuré soit rattachée à la personne qui a le plus de revenus.
L’aide des parents, parfois même sous forme de caution parentale, et même à un âge « avancé » est aussi quelque chose qui peut décider le banquier à accorder un crédit.
Bien sûr, l’apport, qui diminue d’autant le crédit demandé par rapport au besoin final, est quelque chose à avoir. A moins de 10% d’apport, inutile de demander un crédit si vous n’avez pas de CDI.
Évidemment, n’oubliez pas non plus, dès le départ, de fournir TOUS les documents nécessaires à une demande de crédit. Ca aussi c’est un point important pour que la demande ne traine pas et soit examinée rapidement après la présentation de votre dossier. Un dossier qui traine par manque de papiers a tendance à être en dessous de la pile et à être traité par plusieurs personnes qui ne se mouilleront pas. N’oubliez pas qu’un employé de banque ne s’est jamais fait virer pour avoir refuser un crédit mais qu’il peut être placardé si il a accordé un crédit qui a du mal à être remboursé !
Demande de crédit pour ( ne rigolez pas) : 40k (maison habitable proche niort 93m2)
25k d’epargne, comptes au vert sans extravagances, proposition avec 50% d’apport sur l’achat de la maison.
Moi en intérim madame en congé mat suite demission.
Refus absolu
Je ne vous fait pas la liste des organismes sollicités.
Si vous avez un plan je suis preneur !!!
Belle journée et bon courage a tous
Avez-vous essayé de passer par un courtier ? Voir notre article sur l’intérêt d’un courtier en crédit. Un bon courtier saura optimiser la présentation de votre dossier.
Bonjour,
j’ai 2 sci chacune ayant contracté un prêt en 2015 pour acquérir chacune un bien immobilier. Sur les crédits il reste 105 000 € et 80 000 € de capital restant dû sachant que le taux hors assurance était de 2.35 % pour 240 mois. J’ai tenté une renégociation avec la banque, ils me proposent 174 mois à 0.85 % mais avec des frais de renégociation qui s’élèvent respectivement à 16 000 € et 6000 €, de sorte que je ne gagne rien en mensualité. Sur internet j’ai vu que les indemnités de rachat anticipé ne pouvaient excéder 3 % ou 1 semestre d’intérêts. Sur mes contrats les indemnités de rachat sont à 5 % du capital restant dû soit respectivement 5100 et 4000 €. Je suis un peu perdu, concrètement quelles indemnités est en droit d’exiger la banque? Un collègue me dit que si la loi prévoit 3 % d’indemnité et que mon contrat en prévoit 5%, si je vais en justice j’ai toutes les chances d’obtenir l’annulation des intérêts à venir et le remboursement des intérêts déjà versés, qu’en pensez vous? Je vous remercie pour vos réponses.
Concrètement, les banques font ce qu’elles veulent car si vous allez en justice, vous allez payer pour cela et au final, cela vous coûtera plus cher que ce que vous gagnerez .. peut-être..
La première chose à faire est de relire soigneusement votre contrat et d’en parler avec un courtier qui pourra peut-être négocier pour vous. Vérifiez notamment si vous avez payé déjà le capital ou les intérêts car souvent l’astuce qu’utilisent les banques est dans ce « détail »