MaPrimeRenov’ existe aussi pour les copropriétés mais les conditions d’obtention sont compliquées et n’engagent pas du tout à faire des rénovations.
Rappelons tout d’abord le contexte législatif.
Pour qu’il y ait rénovation, il faut une décision en AG avec une majorité de copropriétaires. Et le coût des travaux est souvent dissuasif.
Par ailleurs, il faut un PPT (Plan Pluriannuel de travaux) qui implique donc un DPE et un DTG (diagnostic technique global) qui coûtent déjà de l’argent.
Il faut également être accompagné d’un AMO (Assistant à Maîtrise d’ouvrage) qui est un personnage obscur puisqu’il n’existe aucune formation qualifiante …
Quelles aides financières pour une rénovation en copropriété ?
La subvention principale à laquelle les copropriétés peuvent aspirer est MaPrimeRénov’ Copropriété, qui est cruciale pour l’accès aux aides complémentaires. Ceci dit, il y a énormément de refus de cette prime p pour insuffisance de performance énergétique !
En effet, pour être éligibles, les travaux doivent engendrer au moins 35 % d’économie d’énergie.
Enfin, seuls les bâtiments où plus de 75 % des appartements sont des résidences principales peuvent prétendre à cette aide. Ce critère exclut les bâtiments situés en zones touristiques, comme les stations de montagne ou les fronts de mer, sauf pour les petites copropriétés de moins de vingt lots, où le seuil est abaissé à 65 % de résidences principales.
Quand ces critères sont respectés, MaPrimeRénov’ peut subventionner entre 30 % et 45 % du coût des travaux, selon qu’ils permettent une réduction de la consommation d’énergie de 35 % ou 50 %, avec un plafond de 25000 euros par logement. Un bonus additionnel de 10 % est disponible pour les rénovations faisant passer l’immeuble des classes énergétiques F ou G à au moins la classe D.
En plus des aides nationales, les copropriétés peuvent se tourner vers des subventions locales et des certificats d’économies d’énergie (CEE) mais ceux-ci sont souvent ridicules par rapport aux coûts des travaux.
Un autre dispositif accessible est l’éco-prêt à taux zéro pour copropriétés (éco-PTZ), avec des intérêts pris en charge par l’État, permettant de financer jusqu’à 30 000 euros par logement. Mais il est à noter que l’addition d’un éco-PTZ individuel et celui de la copropriété ne doit pas dépasser 30 000 euros par logement.