La mise en “production” des virements SEPA (voir Virement SEPA) ne s’est pas faite sans douleur.
Comme prévu et comme à chaque fois qu’un nouveau standard ou une nouvelle norme vient se mettre en place, très peu d’entreprises étaient préparées et on estime que la moitié ont basculé dans le monde SEPA au dernier moment sans préparation rigoureuse.
Le résultat en a été un énorme afflux de demandes de virements SEPA vers les banques sans que tout soit bien au carré.
Submergées par les demandes et les erreurs ou approximations, en plus au moment des prélèvements d’impôts, des dizaines de milliers de prélèvements ou virements selon la norme SEPA ont été faits en double ou avec du retard.
On ne décompte pas moins de 30000 incidents chez GDF Suez, 20000 chez Orange, 40000 prélèvements faux chez EDF, 20000 paiements en retard chez SFR, etc…
La Banque Postale, la Bred et le Crédit Agricole semblent les plus touchées par les bugs avec un gros problème pour le Crédit Agricole en ce qui concerne les versements de la PAC.
La Banque de France affirme de son côté qu’il n’y a que 2% de rejets (mais si ils sont concentrés au même moment, cela crée un véritable gros problème non ?).
Et à ce cafouillage généralisé vient s’ajouter le danger de fraude puisque pas mal de criminels en cols blancs ou hackers tentent d’utiliser le passage à SEPA pour quelques juteuses arnaques (cf Fraude avec SEPA ?).