HSBC avait déjà une piètre réputation en ce qui concerne les tarifs bancaires et la qualité du « service » rendu mais avec le nouveau CCF, on a ouvert une trappe dans le trou où l’on était et on est tombé encore plus bas..
Figurez-vous que si vous avez un compte courant au CCF, avec de l’argent dessus, il vous est IMPOSSIBLE de retirer de l’argent dessus, si vous avez fait le choix de ne pas avoir de carte bancaire (très chère au CCF).
Voici ce qui est arrivé à un de nos lecteurs qui au final a décidé de faire appel à la Banque de France, avant éventuellement d’aller en justice contre le CCF pour le principe même de cette interdiction de retirer son propre argent.
Lors du passage d’HSBC au CCF, ce client, qui y a un compte simple, sans carte bancaire, a été averti lors d’un passage au guichet pour retirer de l’argent que « du 18 décembre 2023 au 1er janvier 2024, il sera impossible de retirer de l’argent dans les agences HSBC ».
Il a envoyé une lettre recommandée au directeur réseau CCF, Mr Philippe Renault (https://www.linkedin.com/in/philippe-renault-311a4637/?originalSubdomain=fr ), en lui demandant:
Il semble être indiqué que du 18 décembre 2023 au 1er janvier 2024, il sera impossible de retirer de l’argent dans les agences HSBC.
1) Est-ce vrai ? Et si tel est le cas, quelle loi vous permet d’agir ainsi ?
2) Si tel est le cas, qu’avez-vous prévu pour les gens qui comme moi n’ont ni carte bancaire HSBC, ni application ? Avez-vous prévu une rémunération de l’argent qui est ainsi bloqué ? Un autre dédommagement ? Une mise à disposition d’une carte GRATUITE ?
Le client n’a reçu aucune réponse de Philippe Renault mais une dame du CCF l’a appelé en lui indiquant qu’à titre exceptionnel, une carte de retrait lui serait fournie gratuitement, pendant un an.
Le contrat devait parvenir dans la semaine, puis dans le mois et finalement, rien n’est arrivé: ni contrat, ni carte et toujours aucune possibilité de retirer de l’argent sur son compte pour le client (qui n’a au CCF que ce compte, pas de crédit, pas de livret, qu’un simple compte courant).
En février 2024, le client est à nouveau allé dans une agence CCF et a pu constater qu’il était toujours impossible de retirer de l’argent.
Le client a alors contacté le médiateur du CCF pour obtenir un avis impartial.
Dans sa réponse, le médiateur a indiqué que le CCF précisait que « la conseillère du client a été absente de mi-janvier à fin février, moment où elle a quitté l’entreprise » et remarque que si, il a « assez peu de visibilité sur les échanges, s’ils ont eu lieu », cependant « le client avait toute latitude pour rappeler et/ou se présenter en agence ».
Quelle belle langue de bois, auquel on ne comprend rien puisqu’effectivement le client s’est présenté en agence (en février 2024) où on lui a confirmé qu’il ne pouvait pas retirer son argent sans carte..
Quelle belle moquerie que de s’abriter derrière le fait que la « conseillère » a quitté le CCF … Quel bel exemple de continuité de service ! Quelle sûreté et quelle sécurité ont les clients du CCF (ou plutôt les victimes) si tout dépend de LA personne qu’ils ont, parfois, et pas de règles et de protocoles garantis !
Royalement (humour), le CCF propose une carte de retrait gratuite pendant un an.
Dans sa réponse, le médiateur propose que si au bout d’un an, la carte n’est plus gratuite et que le client refuse d’en payer une, alors le CCF verse 150 euros au client. Le médiateur propose aussi 100 euros à titre de dédommagement.
Le client accepte la proposition du médiateur et devinez quoi ? Le CCF lui la refuse..
L’étape suivante pour le client consiste à saisir l’ACPR se fait via la Banque de France pour y dénoncer cette prise en otage d’argent par le CCF.
Etape suivante si nécessaire: saisir la justice.
Rappel: l’article D. 312-5-1 du code monétaire et financier définit les services bancaires de base à savoir notamment la tenue du compte, l’envoi mensuel d’un relevé des opérations effectuées sur le compte, une carte de paiement à autorisation systématique, les dépôts et les retraits d’espèces au guichet de l’organisme teneur de compte, les paiements par prélèvement, titre interbancaire de paiement ou virement bancaire