La gestion pilotée ou gestion sous mandat: qu’est-ce que c’est ?

La gestion sous mandat ou pilotée : qu’est-ce que c’est ?

Les termes « gestion sous mandat » et « gestion pilotée » sont souvent utilisés de manière interchangeable, mais ils désignent des approches différentes dans la gestion d’un contrat d’assurance vie ou d’un portefeuille financier. Voici comment comprendre ces 2 termes.

Gestion individualisée sous mandat

Également appelée gestion discrétionnaire ou privée, cette approche offre une personnalisation complète. Elle est généralement réservée aux investisseurs disposant de contrats dont la valorisation atteint plusieurs dizaines, voire centaines de milliers d’euros. Dans ce cas, un professionnel de la finance adapte les investissements aux besoins spécifiques du client en tenant compte de son profil de risque, de ses objectifs patrimoniaux et des conditions de marché. Cette personnalisation justifie souvent des frais plus élevés.

Gestion pilotée ou déléguée

La gestion pilotée, souvent appelée gestion collective sous mandat, s’est largement démocratisée grâce aux contrats en ligne. Elle est accessible à partir de quelques centaines d’euros et permet à l’épargnant de confier la gestion de son contrat à un professionnel. Ce dernier se charge de répartir les investissements et de réaliser des arbitrages entre différents supports, en fonction des évolutions des marchés financiers. Cette solution convient particulièrement à ceux qui souhaitent dynamiser leur placement sans s’impliquer dans sa gestion quotidienne. Cependant, elle engendre souvent des frais supplémentaires.

Fonctionnement de la gestion pilotée

Dans le cadre d’une gestion pilotée, un gestionnaire professionnel, différent de l’assureur ou du distributeur du contrat, prend les décisions d’investissement. Ce gestionnaire peut être une banque ou, plus fréquemment, une société de gestion de portefeuille comme Rothschild Gestion, Lazard Frères Gestion, ou Carmignac. Certains contrats s’appuient sur des sociétés d’évaluation telles que Morningstar ou Quantalys pour guider les choix d’investissement.

Certains produits, comme Yomoni Essentiel ou Mon Petit Placement, proposent la gestion pilotée par défaut, tandis que d’autres nécessitent une activation spécifique. La plupart du temps, la gestion pilotée concerne l’intégralité du contrat, bien que quelques contrats permettent une répartition entre gestion pilotée et gestion libre.

Attention au fait qu’en gestion pilotée, on a certaines obligations comme celle d’investir dans du non coté, ce qui représente un risque certain.

Le gestionnaire réalise des arbitrages, souvent trimestriellement, en fonction des performances et des tendances des marchés. Ce processus garantit une adaptabilité, mais prive l’épargnant de la possibilité de prendre directement part à la gestion, sauf à revenir en gestion libre.

Quels sont les coûts de la gestion pilotée ?

La gestion pilotée entraîne différents types de frais, qui varient selon les contrats et les gestionnaires :

  • Majoration des frais de gestion des unités de compte (UC) : par exemple, sur le contrat Linxea Avenir 2, les frais annuels passent de 0,60 % en gestion libre à 0,80 % en gestion pilotée.
  • Facturation des arbitrages : certains contrats prévoient des frais pour chaque arbitrage effectué dans le cadre de la gestion déléguée.
  • Rémunération liée aux performances : plus rare, cette approche consiste à prélever un pourcentage sur les gains réalisés, si ceux-ci sont positifs.
  • Absence de surcoûts : quelques contrats, comme Boursorama Vie, n’appliquent aucun frais supplémentaire par rapport à la gestion libre.

Il est donc essentiel de comparer les offres avant de s’engager pour éviter les mauvaises surprises.

Par ailleurs, la gestion pilotée est souvent l’inverse de ce que préconise Warren Buffett et les investisseurs qui se révèlent avisés. En effet, la gestion pilotée ne RESTE PAS souvent sur les mêmes actions et change tout le temps.

Choisir son mandat de gestion pilotée

Les contrats en gestion pilotée offrent souvent plusieurs mandats au choix : défensif, prudent, modéré, équilibré, dynamique ou offensif. Ces mandats dépendent de la répartition entre le fonds en euros, sécurisé mais peu performant, et les supports en Unités de Compte, plus risqués mais potentiellement plus rentables. Le risque est mesuré par l’indice SRRI, de 1 (risque faible) à 7 (risque élevé).

Certains mandats proposent une approche thématisée, en fonction de secteurs géographiques, d’activités économiques ou de types de supports (ETF, obligations, etc.). D’autres ont un mécanisme de sécurisation progressive à l’approche de la retraite, transférant progressivement l’épargne vers des supports moins risqués.

Attention aux promesses de rendement et à la réalité de la gestion pilotée

Si les performances passées ne garantissent pas celles à venir, elles restent un critère clé pour comparer les mandats. Il est préférable d’évaluer les rendements par rapport à l’indice de référence du mandat, aussi bien en périodes favorables qu’en cas de baisse des marchés.

Enfin, diversifier ses placements est toujours recommandé. Ouvrir plusieurs contrats à des dates différentes, chez des assureurs et gestionnaires variés, permet de répartir les risques et de maximiser les opportunités de rendement.

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