La gestion de portefeuille pour les nuls : quelles méthodes utilisent les banques, assurances et fonds ?

Actuellement, la théorie de gestion de portefeuille se base sur la théorie de l’optimisation développée par Harry Markowitz (prix Nobel en 1990, avec William Sharpe et Merton Miller).

Tout part d’un constat de bon sens:

le comportement rationnel des investisseurs est de rechercher le rendement le plus élevé possible, avec le risque le plus faible possible.

:-)))) Jusque là tout le monde comprend.

Si on essaie de dessiner la courbe du comportement de l’investisseur en fonction du rendement et du risque, on voir que l’ investisseur choisira toujours le portefeuille avec le rendement le plus élevé, pour un niveau de risque donné.

L’ensemble de ces portefeuilles est appelé l’ensemble efficient.

(image William Sharpe, Investments, Prentice-Hall – 1978)

Investir sur le portefeuille  « x » n’est pas rationnel, puisqu’il en existe d’autres avec le même risque et des rendements plus élevés. On a donc intérêt à investir sur le portefeuille marqué d’un « e ».

La surface en forme de « parapluie » montre les limites des performances de portefeuilles qui sont réalisables, c’est-à-dire les combinaisons rendement / risque qui sont possibles en réalité.

La courbe en gras est la « frontière efficiente » ou les portefeuilles sont les meilleurs pour un investisseur rationnel.

Le problème est alors de trouver cette frontière quand on gère un portefeuille, quand on investit ?

3 méthodes d’investissement sont utilisées généralement dans ce but: la méthode historique, la méthode prévisionniste et la méthode de simulation Monte-Carlo.

Investissement selon la méthode historique

Pour évaluer les rendements et les risques de chacun des actifs qui peuvent entrer dans la composition du portefeuille, quoi de plus simple que les rendements historiques et les risques historiques. Cette méthode, est largement utilisée aujourd’hui dans toutes les institutions de gestion. Mais ceci dit, comme le proclamait La Palice, un 1/4 d’heure avant sa mort, un homme est vivant DONC le passé n’augure pas du futur..

Investissement selon la méthode prévisionniste

Parfois, on peut obtenir des estimations des rendements et de risques plus fiables que les estimations historiques. Certains le pensent (et le vendent) avec des modèles de prévision sur les rendements des actifs. Beaucoup de recherches scientifiques étudient ces pistes mais tôt ou tard, tous les modèles se plantent, comme en témoignent les crises.. Et si un modèle venait à marcher, sa simple existence changerait la donne de la prévision donc ses résultats.. Compliqué n’est-ce pas ?

Investissement selon la méthode de simulation Monte-Carlo

Le  » méthode Monte-Carlo » désigne une série de méthodes algorithmiques ayant pour but de calculer une valeur numérique approchée en utilisant des procédés et techniques probabilistes.

Le terme fait allusion aux jeux de hasard pratiqués à Monte-Carlo ( 1947  Nicholas Metropolis, publication en 1949 dans un article coécrit avec Stanislaw Ulam).

La simulation de Monte-Carlo permet d’introduire une approche statistique du risque dans une décision financière en isolant un certain nombre de variables-clés du projet, tels que le chiffre d’affaires ou la marge, et en leur affectant une distribution de probabilités.

Pour chacun de ces facteurs, un grand nombre de tirages aléatoires est effectué dans les distributions de probabilité déterminées précédemment, afin de trouver leur probabilité d’occurrence.

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