Chaque année, les contribuables essaient de minimiser leurs impôts en défiscalisant ou de faire des dépenses éligibles à des réductions ou crédits d’impôt.
Avec la grande affaire du prélèvement à la source, comment cela va-t-il se passer ?
Est-ce que ça servira à quelque chose de défiscaliser ?
En premier lieu, il faut prendre en compte 2 dispositifs : le CIMR (Crédit d’Impôt de Modernisation du Recouvrement) et un dispositif anti-abus.
Le CIMR annule les impôts sur les revenus courants. Mais pour éviter que pas mal de secteurs spécialisés soient pénalisés, les crédits et réductions d’impôts seront restitués par le fisc (en Septembre 2019) SAUF si on a des revenus exceptionnels.
Que faire si on envisage par exemple de faire des travaux et de les déduire des charges locatives ?
Si les travaux sont urgents ou sont des « charges courantes », alors leur traitement se fera comme d’habitude.
En revanche, pour les autres travaux, la loi a prévu une usine à gaz pour éviter que les propriétaires ne reportent leurs travaux l’année d’après et fassent baisser le chiffre d’affaires des professionnels du secteur concerné.
Si un propriétaire reporte ses travaux en 2019, seulement la moitié des travaux sera prise en compte.
La même chose sera faite pour les versements sur certains produits d’épargne retraite comme les plans d’épargne pour la retraite populaire (Perp, Préfon) avec le calcul suivant : si les montants versés en 2018 et 2019 sont inférieurs à ceux de 2017, la moyenne des versements 2018 et 2219 sera retenue pour la défiscalisation.
Face à ce micmac (QUI décidera par exemple que des travaux faits en 2019 auraient pu l’être en 2018 ?!?), il est judicieux de tout reporter en 2020 (sauf si il s’agit d’épargne où il est nécessaire de verser une fois par an).