La diversification patrimoniale est essentielle pour éviter de voir son patrimoine, à savoir ce que l’on possède, ce qu’on a acquis ou dont on a hérité, en d’autres mots ses avoirs, s’éroder avec le temps, voire disparaître à cause d’une prise de risque excessive ou simplement des impôts.
La diversification patrimoniale a donc pour objectif de répartir son capital entre des investissements sécurisés et des placements plus dynamiques, mais rentables par rapport notamment à l’inflation. Pour faire des investissements sur le long terme de cette sorte, une bonne stratégie repose sur une analyse minutieuse de sa situation financière et de ses objectifs.
Investir tout son capital dans un unique type d’actif revient à s’exposer à des fluctuations parfois brutales du marché. Une diversification bien pensée permet d’atténuer les risques et de garantir une stabilité financière à long terme.
Vous l’autre compris, on applique la très connue maximum de bon sens : ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.
Ceci dit, il faut savoir comment structurer cette répartition.
Questions à se poser avant de diversifier
Avant de se lancer, il est impératif de définir ses objectifs : souhaite-t-on générer un revenu passif, sécuriser son épargne ou préparer sa retraite ?
Il faut également évaluer son approche et goût du risque, sa capacité d’épargne et l’horizon d’investissement. Une fois ces éléments établis, il peut être intéressant de faire appel à un professionnel pour affiner sa stratégie (à condition que le coût de ce dernier ne soit pas trop élevé…).
Les piliers de la diversification patrimoniale
Investir dans sa résidence principale
L’achat de la résidence principale constitue souvent la première pierre d’un patrimoine. En France, elle représente en moyenne 60 % du patrimoine des ménages. Cette acquisition est une forme de sécurité financière, mais ne doit pas être l’unique investissement.
Par ailleurs, il convient de regarder précisément le coût d’acquisition de la résidence principale selon l’endroit où elle est située et ce qu’on va en faire à moyen et long terme. Par exemple, aux prix actuels, acheter une résidence principale à Paris, de surcroit quand on sait qu’on va en partir à terme, est moins intéressant que de louer la résidence principale tout en investissant dans une résidence secondaire (appelée peut-être à devenir une résidence principale ensuite) ou dans l’immobilier locatif en province (investissement qui paiera le loyer parisien).
Les placements sans risques : utiles mais limités
Les livrets réglementés (livret A, LDDS, livret jeune) offrent une épargne toujours disponible et sans risque. Toutefois, avec des taux souvent inférieurs à l’inflation, ils ne permettent pas de faire fructifier un capital sur le long terme. Ils servent davantage de fonds de sécurité que d’outil de diversification.
Des investissements avec des risques modérés
Immobilier locatif : une rentabilité à condition de bien choisir
L’immobilier de rendement, via l’achat de logements destinés à la location, reste un classique. Pour maximiser la rentabilité, il est très important de choisir des zones où le prix au mètre carré est accessible et où la demande locative est forte (Ce qui implique de bien connaître le lieu, parfois même au quartier près). Attention aux achats impulsifs : un investissement immobilier doit être rationnel, et non émotionnel.
Investir en SCPI : immobilier sans les contraintes
Les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) permettent d’investir dans l’immobilier d’entreprise avec un ticket d’entrée bien plus bas qu’un achat en direct. Elles offrent un rendement attractif, sans les contraintes de gestion d’un bien physique. Attention cependant à bien étudier les offres et à ne pas se précipiter sur les dernières « stars » célébrés par les médias spécialisés.
Assurance vie et PER : flexibilité et transmission
L’assurance vie et le plan épargne retraite (PER) permettent d’investir à la fois sur des fonds sécurisés (fonds en euros) et sur des supports en unités de compte, plus dynamiques. Cette flexibilité offre un bon équilibre entre stabilité et performance.
Diversification avec des placements financiers
Obligations : un rendement sécurisé
Une obligation est un prêt consenti à une entreprise ou à un État, en échange d’intérêts réguliers. À moins d’une faillite, l’investisseur récupère son capital à l’échéance. C’est un bon moyen d’assurer un rendement prévisible.
Actions cotées : potentiel de gains, mais volatilité
Acheter des actions, c’est devenir copropriétaire d’une entreprise. Ce placement offre des perspectives de gains supérieures aux obligations, mais il est soumis aux fluctuations du marché. Mieux vaut y investir une part limitée de son patrimoine. Les ETF permettent maintenant facilement de ne pas se limiter à UNE société mais d’investir sur des secteurs, des zones géographiques ou des indices boursiers. Ils peuvent être un meilleur choix qu’une action, toujours soumise aux problèmes potentiels de l’entreprise elle-même.
OPC et placements collectifs : diversification automatique
Les organismes de placement collectif (OPC) permettent d’investir sur un large portefeuille d’actifs, gérés par des professionnels. 2 grandes catégories existent :
- les OPCVM : ils donnent accès à des marchés boursiers souvent inaccessibles aux particuliers.
- les fonds d’investissement alternatifs (FIA) : ils concernent des actifs privés hors marché boursier.
Ces placements peuvent être intégrés dans un plan d’épargne en actions (PEA) ou une assurance vie, combinant ainsi diversification et avantages fiscaux.
En résumé, une diversification patrimoniale réussie repose sur une répartition équilibrée entre sécurité et performance. Les actifs sans risque assurent une base stable, tandis que les placements plus dynamiques apportent du rendement. En ajustant la répartition selon les possibilités, les évolutions du marché et ses besoins, on se donne les meilleures chances de faire fructifier son patrimoine sans mettre en péril son capital.