Non, la taxe d’habitation ne va pas être supprimée !
Regardons dans le détail cette réforme de la taxe d’habitation qui réserve des surprises et parfois des augmentations !
En 2018, certains ménages français auront un dégrèvement de 30% de leur taxe d’habitation, puis un deuxième dégrèvement de 65% en 2019 et enfin 100% en 2020. Voilà pour la théorie.
Pour 2018, les foyers dont le revenu fiscal ne dépasse pas 27000 euros pour la première part de quotient familial (majorés de 8000 euros pour les 2 demi-parts suivantes et de 6000 euros pour chacune des demi-parts supplémentaires) auront une diminution de 30% de la taxe d’habitation.
Chaque année, l’administration fiscale revalorisera le plafond de revenus à respecter pour bénéficier de cette mesure et comparera ce nouveau plafond à votre revenu fiscal de référence pour vérifier si vous pouvez toujours bénéficier du dégrèvement.
Déjà ça se complique puisque si les revenus dépassent un peu le plafond, il y aura un « taux réduit » de dégrèvement. Par exemple pour 2018, vous aurez droit à ce mini dégrèvement si votre revenu de référence est supérieur à 27000 mais inférieur à 28000 euros pour la première part de quotient familial, majorée de 8500 euros pour les 2 demi-parts suivantes et 6000 euros pour chacune des demi-parts supplémentaires. A noter que ce calcul aussi sera changé chaque année.
Si avant 2018 vous aviez déjà un dégrèvement (par exemple en raison d’une personne à charge), vous continuerez à l’avoir.
Mais attention à la taxe d’habitation des autres résidences que la principale !
En effet, la réforme ne concerne QUE la taxe d’habitation de la résidence principale.
Celle de votre éventuelle résidence secondaire ou des logements que vous louez seront à payer comme d’habitude.
Si la commune a voté une surtaxe aux résidences secondaires, elle sera à payer aussi.
Si vous êtes propriétaire d’une habitation vide dans une commune soumise à la taxe sur les logements vacants (TLV) ou la taxe d’habitation sur les logements vacants (THLV), vous paierez aussi.
Et comme les communes auront moins de ressources, il est même à prévoir que toutes ces taxes augmenteront.
En ce qui concerne la taxe d’habitation des résidences secondaires, Paris et Nice ont déjà annoncé une augmentation de 60%, Bordeaux de 50%, Saint-Jean de Luz de 40%