Alors qu’elle vient d’annoncer des bénéfices records, la BNp est une fois de plus au coeur d’un scandale pour avoir abusé de la crédulité de ses clients.
Après l’affaire Helvet Immo, voici le scandale JET 3.
De quoi s’agit-il ?
Jet 3 est le nom d’un fonds à capital garanti.
En gros résumé, BNP est accusé d’une part de ne pas avoir clairement fait comprendre à ses clients que le mot « garanti » n’était pas synonyme de « performant » et d’autre part de ne pas avoir expliqué que « capital garanti » ne signifiait pas que les frais de gestion seraient « gratuits ».
Lors de la commercialisation des fonds à capital garanti Jet 3 en 2001, les commerciaux de BNP Paribas promettaient un triplement du capital à 10 ans.
10 ans plus tard, Le fonds Jet 3 de BNP n’a amené aucun bénéfice et en plus, le capital des clients a baissé, rogné par les frais de gestion.
Pourtant, les plaquettes commerciales de la BNP indiquaient sans ambiguïté, que le client aurait la certitude de récupérer à l’échéance des dix ans son investissement sans expliquer comment les frais de gestion seraient prélevés du capital versé.
Certains clients ont porté plainte et ont réclamé une réparation totale du préjudice, à savoir le remboursement des frais de gestion mais aussi le versement du gain promis par les conseillers bancaires.
Avant la BNP, la Banque postale (avec Bénéfic) et la Caisses d’Epargne (avec Doubl’Ô Monde) ont déjà eu le même genre de problème pour des produits financiers similaires.
Ces produits d’épargne promettent tous une garantie (totale ou partielle) du capital et une participation aux gains sur les marchés financiers.
On trouve plein de ces produits cachés dans des assurances vie et PEA, sans même que leurs détenteurs le sachent.
Leur complexité sert souvent de paravent à la découverte du pot aux roses.
Pourtant, si on regarde ne serait-ce que les frais de gestion de ces promesses financières, la rentabilité est moins intéressante qu’une assurance-vie en euros.
Et tout le monde sait bien que les banquiers ne nourrissent et s’engraissent d’abord et principalement sur les frais de gestion.
Au tribunal, la défense de la BNP a été standard: une représentante de la banque a expliqué que les frais de gestion et d’adhésion étaient mentionnés au moins dans des notes de bas de page dans les documents remis aux clients …
Elle a aussi prétendus que les souscripteurs de «Jet 3» étaient des gens «aisés» et «avertis».
Là encore ATTENTION !
Quand les banques ou les assurances vous demandent si vous êtes quelqu’un d’averti ou connaisseur des marchés financiers, répondez toujours NON et que vous êtes NUL(LE).
La directive MIFID est très claire: la banque doit classer ses clients investisseurs et est obligée d’informer les plus nuls de la manière la plus complète possible. En d’autres mots, si vous êtes officiellement un neuneu des marchés financiers, la banque doit tout vous expliquer et au moindre défaut d’explication, c’est elle qui a tort.
Le jugement BNP Jet 3 sera rendu le 11 Avril.