Frais d’incidents bancaires, comment certaines banques vous matraquent et comment s’en protéger

Les frais d’incidents bancaires constituent un véritable casse-tête pour les particuliers, surtout ceux en difficulté financière. Les grandes banques françaises, malgré leurs engagements, continuent d’appliquer des pénalités parfois abusives. Cette disparité entre les établissements se traduit par des coûts qui pèsent lourdement sur les clients les plus vulnérables. (Vérifiez bien vos frais bancaires en checkant que la banque n’abuse pas: Quel est le maximum de frais que peut vous facturer une banque ? )

Voici les détails des pratiques des principales banques et quelques pistes pour mieux se défendre face à ces frais.

La réalité des frais d’incident bancaire : les banques traditionnelles en tête

Les groupes bancaires traditionnels, comme BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale, et BPCE (Banque Populaire et Caisse d’Épargne), appliquent généralement les frais maximaux autorisés par la réglementation, notamment sur la fameuse « commission d’intervention ». Cette commission, fixée à 8 €, est imposée à chaque incident de dépassement de découvert. Même la Banque Postale, connue pour ses tarifs plus modérés, s’est alignée sur ce plafond, atteignant 7,90 €. Quelques exceptions subsistent toutefois, avec le Crédit Coopératif qui facture « seulement » 5 € pour cette commission.

Les frais de rejet de chèque, quant à eux, sont plafonnés par la loi à 50 € lorsque le montant du chèque est supérieur à cette somme. Toutefois, certaines banques font un effort pour diminuer ces coûts. Par exemple, BoursoBank facture 30 €, le Crédit Agricole d’Ille-et-Vilaine 38 €, et la Banque Postale 45 €. Ces variations montrent que toutes les banques ne sont pas égales en matière de frais d’incidents, et il est possible de faire des choix en fonction de ces critères.

La lettre d’information pour compte débiteur : un indicateur de sévérité

Un autre élément important à surveiller est le coût de la « lettre d’information pour compte débiteur non autorisé », souvent considérée comme un indicateur de la sévérité de la banque envers ses clients. À ce titre, BNP Paribas et le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées facturent cette lettre au montant exorbitant de 20 €, tandis que d’autres établissements, comme le Crédit Coopératif et La Banque Postale, ne facturent rien du tout. Il est donc essentiel de vérifier cette information avant de choisir une banque, surtout si vous risquez de vous retrouver dans une situation de découvert.

Les frais de saisie-attribution et autres pénalités

Les frais de saisie-attribution sur un compte bancaire sont également des charges qui peuvent rapidement devenir insupportables. Certains groupes n’hésitent pas à les facturer au prix fort, comme le Crédit Agricole Centre France, qui peut aller jusqu’à 140 € pour ce type de frais. Alors que les banques avaient promis de limiter à 25 € par mois les frais d’incidents pour les clients ponctuellement en difficulté, ces engagements semblent loin d’être respectés. Au Crédit Agricole, les frais peuvent atteindre 80 € dans le Morbihan, 90 € en Normandie-Seine, voire jusqu’à 300 € dans certaines régions (Centre-Est, Île-de-France, Touraine-Poitou, et Val-de-France), ainsi qu’au LCL. Cette variabilité des coûts d’incidents souligne une fois de plus l’importance de comparer les offres des banques avant de s’engager.

Des banques en ligne plus avantageuses ?

Les banques en ligne sont en général meilleures pour limiter les frais d’incidents. La cotisation de carte bancaire y est souvent offerte, et les frais de tenue de compte sont inexistants. Les frais liés aux incidents de paiement, tels que les agios et les commissions d’intervention, sont également largement réduits, voire supprimés. Par exemple, la plupart des banques en ligne n’appliquent pas de commission d’intervention pour les dépassements de découvert, ce qui représente un atout majeur pour les clients à la recherche de solutions plus flexibles et moins coûteuses.

Cependant, toutes ne sont pas exemplaires. Hello Bank, par exemple, se distingue négativement par ses frais élevés. Cette banque, propriété de BNP Paribas, impose des frais de tenue de compte, tarifie lourdement la lettre d’information pour compte débiteur, et applique un forfait de pénalité dès le premier centime de dépassement du découvert autorisé. Ces pratiques rappellent que, même parmi les banques en ligne, toutes ne sont pas égales, et une comparaison attentive est toujours nécessaire.

Comment se protéger des frais d’incidents bancaires ?

Si vous êtes régulièrement confronté à des frais d’incidents bancaires, plusieurs trucs peuvent vous aider à limiter ces coûts. La première consiste à négocier directement avec votre conseiller bancaire. Certaines banques, notamment lorsque le client est en situation de fragilité financière, sont prêtes à réduire ou à annuler certains frais. Il est également possible de demander la mise en place d’alertes SMS ou e-mails pour être averti avant de dépasser votre autorisation de découvert.

Ensuite, envisager de changer de banque est une option sérieuse. Comparer les tarifs et les conditions des différentes offres bancaires peut vous permettre de réaliser des économies substantielles. Les banques en ligne, malgré quelques exceptions comme Hello Bank, ont globalement des politiques tarifaires bien plus clémentes en matière de frais d’incidents. De plus, certaines d’entre elles proposent des outils de gestion budgétaire intégrés qui peuvent vous aider à mieux contrôler vos finances.

Les engagements des banques restent des promesses non tenues

Les frais d’incidents bancaires restent un problème majeur pour les clients des banques françaises, malgré des engagements répétés de modération. Les banques traditionnelles, bien qu’elles se disent soucieuses de leurs clients, continuent de matraquer les plus fragiles par des commissions et des frais d’incident disproportionnés. Le Crédit Agricole, notamment, s’illustre par des pratiques largement au-delà des plafonds annoncés.

Pour les clients, la clé est de rester informés et de comparer régulièrement les offres disponibles. Choisir une banque plus respectueuse de ses clients, avec des tarifs transparents et raisonnables, peut faire une réelle différence sur le long terme. Si les frais d’incidents sont inévitables dans certaines circonstances, ils ne doivent pas devenir une charge insurmontable pour les ménages déjà en difficulté.

En restant vigilant, en comparant les offres et en négociant avec votre banque, vous pouvez éviter de subir des frais excessifs qui nuisent à votre budget. Les banques ont beau multiplier les promesses, seules des actions concrètes de la part des consommateurs peuvent les inciter à revoir leurs pratiques.

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