Le contrat d’épargne handicap est réservé aux personnes handicapées en âge de travailler. Le contrat d’épargne handicap permet de se constituer ou de valoriser un capital puis d’ en tirer des revenus ou une rente, avec des avantages fiscaux et sans réduire trop les aides publiques.
Le contrat d’épargne handicap est considéré comme une assurance vie.
En pratique, même si cela est permis, il vaut mieux attendre 6 ans avant de retirer de l’argent sur un contrat d’épargne handicap pour ne pas perdre les avantages fiscaux liés à ce contrat (6 ans contre 8 ans pour de l’assurance-vie classique).
Le capital d’un contrat d’épargne handicap est garanti si l’argent est placé dans un actif ou un fonds en euros. Si l’argent est investi dans une SICAV ou un FCP, le capital n’est pas garanti.
Un contrat d’épargne handicap a à l’entrée des frais sur versements de 3%. Le rendement dépend du support financier. Certaines mutuelles donnent un supplément de revenu.
L’intérêt d’un contrat d’épargne handicap réside dans une réduction d’impôt égale à 25% des versements pris en compte à hauteur de 1525 euros maximum + 300 euros par enfant à charge.
On peut cumuler le contrat épargne handicap avec les prestations d’allocation pour adulte handicapé (AAH) ,d’allocation compensatrice pour tierce personne (ACTP).
Sortie et fiscalité d’un contrat d’épargne handicap
La fiscalité de l’épargne handicap est la même que celle de l’assurance-vie. Tant qu’il n’y a pas de retrait, les plus-values acquises ne sont pas fiscalisées (à l’exception des prélèvements sociaux).
Au retrait, la plus-value peut être imposée et soit soumise à l’impôt sur le revenu, soit assujettie au taux forfaitaire libératoire (35 % avant 4 ans, 15 % entre 4 et 8 ans, 7.5 % après un abattement de 4600 euros pour une personne ou 9200 euros pour un couple au-delà de 8 ans). Les prélèvements sociaux sont aussi à payer.
Si la sortie se fait en rente viagère, une partie est imposable à l’impôt sur le revenu selon un barème prédéfini.
En cas de décès, pour les contrats souscrits après le 13 octobre 1998, les capitaux capitalisés et transmis au moment du décès – et pour les primes versées avant 70 ans – sont exonérés de taxes jusqu’à 152 500 euros par bénéficiaire. Au-dessus, l’argent est taxé à 20 %. Le conjoint est quant à lui totalement exonéré.
Les primes versées après 70 ans sont exonérées à hauteur de 30 500 euros, tous bénéficiaires et contrats confondus. Le conjoint est exonéré.
Avantages spécifiques de l’ Épargne Handicap
Tant qu’il n’y a pas de retraits, les prélèvements sociaux sur les intérêts du fonds en euros ne sont pas dus. Ils ne seront pas non plus prélevés en cas de décès, à l’inverse de l’assurance vie classique.
Les versements effectués sur un contrat d’Épargne Handicap donnent une réduction d’impôt (voir + haut).
Les contrats d’ Épargne Handicap bénéficient d’un régime de faveur concernant les aides sociales (voir + haut).
S’il y a retrait, seule la plus-value imposable est comptée pour le calcul de l’AAH et la participation aux frais d’entretien et d’hébergement financé par le Conseil Général. Le capital ne rentre pas en compte.
Les rentes viagères Épargne Handicap ne sont prises en compte pour le calcul de l’AAH qu’après abattement de 1830 euros de la partie de la rente imposable.
Les rentes viagères Épargne Handicap ne sont pas prises en compte pour le calcul de la contribution aux frais d’hébergement. Elles s’ajoutent ainsi au minimum laissé à la disposition de la personne hébergée.
Attention à choisir un bon contrat Épargne Handicap selon sa qualité, son rendement du fonds en euros dans la durée, ses frais, la diversité des supports disponibles, la facilité de gestion.
Jean Saunier Marseille le 15 mai 2009
12 Bd Elie Vézien
13008 Marseille
tel :0491734812
email :terremar@aol.com
Difficultés pour l’obtention des prêts à taux zéro
et 1% logement pour les personnes handicapées
Mon fils Cédric, handicapé infirme moteur cérébral reconnu à 80% est âgé de 25 ans ; malgré sa très faible vision et ses handicaps moteurs, il a réussi à trouver un travail d’informaticien en CDI, depuis un peu plus de deux ans, dans une très grande entreprise de Marseille où il s’est bien intégré et épanoui.
Désirant vivre seul, ce qui parait normal à son age, il a signé le 30 janvier 2009 un compromis de vente pour acheter, à crédit, un pied à terre d’un accès plus facile pour son lieu de travail, ; il comptait pour cela obtenir le prêt à taux zéro, et le prêt 1% logement auquel son entreprise cotise.
En pratique, en établissant avec les banques son plan de financement, j’ai découvert que ces deux prêts lui étaient refusés, parce qu’il ne dispose pas de revenu fiscal de référence propre, même si ses revenus sont très en dessous des limites d’obtentions de ces prêts :
Le fait d’avoir déclarés ses faibles revenus avec les miens, du fait de ses handicaps, le prive des avantages dont bénéficient les primo accédants et risque de remettre en cause son acquisition. Il aurait fallu, il y a deux ans, qu’il fasse une déclaration de revenus de 2914 euros séparément !
Devant l’absurdité de cette situation et dans l’urgence, mon fils a demandé par lettre recommandée avec AR, à l’UNICIL (organisme à but non lucratif de collecte du 1% patronal) de nous confirmer par écrit le refus du prêt en précisant le texte de loi qui le motivait ; il a pu obtenir de ce fait une dérogation actuellement à l’étude.
Le problème est insoluble pour le prêt à taux zéro, car on ne peut contacter directement le Crédit Foncier, organisme d’état, en partenariat avec les banques ; ce prêt lui a été refusé sans recours possible !
Dans l’attente, je m’étais retourné vers les hommes politiques en espérant, un peu naïvement, qu’ils pourraient débloquer cette aberration ; j’ai écrit dés le 15 février 2009 à M. Brice Hortefeux, Ministre du Travail et de la Solidarité, qui m’a répondu qu’il transmettait le problème à Mme Christine Boutin, ministre du logement ; j’ai part la suite effectué plusieurs relances auprès d’elle , de Valérie Létard secrétaire d’état aux handicapés, du médiateur et plus récemment sur le site du Premier Ministre ; toutes ces demandes sont restées lettres mortes, c’est le cas de le dire !
En conséquence, mon fils devra renoncer à son acquisition, à moins de négocier un complément de prêt beaucoup moins avantageux auprès des banques.
En conclusion, dans cette période de crise ou une relance est absolument nécessaire, je constate avec amertume que les nombreuses banques, que nous avons contactées n’ont mis aucune difficulté à accorder, sans délai, un prêt de 50.000 euros , alors que les organismes d’état ou délégués, s’ingénient à trouver tous les moyens pour éviter de le faire bénéficier des prêts dits « sociaux » ; cette situation me paraît indécente.
De manière plus générale, ne serait-il pas possible de demander au Crédit Foncier et aux organismes collecteurs du 1% de mettre un bémol à leur formalisme pour prendre en compte les revenus réels des primo accédants.
Il semble que les banques jouent le jeu, pourquoi l’administration est-elle si restrictive et si frileuse, alors qu’elle devrait donner l’exemple ?
Quant aux hommes politiques, dont un des devoirs est de faire évoluer la loi, ils restent muets ; ils ont bien sur d’autres soucis, surtout en période de remaniement ministériel !
Signé Don Quichoque