Progressio est en fait 2 fonds « garantis », FCP distribués par la Banque Postale en 2005 et 2006 (Progressio et Progressio 2006) et gérés par par sa filiale LBP Asset Management.
Ces fonds en actions et obligations sont arrivés à échéance en janvier 2014 et janvier 2015.
En 2012, leur valeur est tombée à cause de la crise de la dette et des centaines de clients ont vendu leurs parts, avec des pertes élevées, alors même que le capital était garanti au bout de huit ans de détention.
Avertie des dangers de la chute de la valeur des fonds par l’AMF, la Banque Postale avait soi-disant mis en place une procédure pour alerter ses clients.
Quand les centaines de clients de Progressio ont perdu de l’argent, l’AMF a enquêté et trouvé que les clients n’avaient pas été avertis du fait que la vente prématurée des parts emportait la perte du bénéfice de la garantie ainsi que de la perte en capital (et de sa valeur), à cause de la forte décote des valeurs.
Au final, l’AMF reprochait à la Banque Postale:
– insuffisance des informations communiquées aux clients lors d’une demande de cession de parts avant la date d’activation de la garantie
– caractère inapproprié du conseil délivré par la Banque Postale de céder les parts de ces FCP avant la date d’activation de la garantie
– manquement à l’obligation de conservation des enregistrements permettant de retracer les services d’investissement fournis aux clients
Et finalement La Banque Postale était sanctionnée en 2016 par l’AMF (amende d’1,5 million).
En 2017, la Banque Postale écope d’une amende de 5 millions d’euros, de la part de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) qui considère qu’elle a mal informé et conseillé les clients ayant souscrit à Progressio.
D’après l’ACPR, « les pertes totales subies par les clients souscripteurs des unités de compte adossés aux FCP Progressio après la diffusion de la procédure Progressio se sont élevées à un peu plus de 9 millions d’euros ».
L’ACPR a calculé qu’environ 145 315 souscripteurs étaient encore concernés par les problèmes Progressio à la fin mars 2015.
L’ACPR a considéré que les mesures prises par la Banque Postale pour régler le problème Progressio étaient insuffisantes, mal appliquées et que le « devoir de conseil » n’était pas satisfait.
Même si les 9 millions d’euros de pertes ne sont pas entièrement imputables à la Banque Postale, l’ACPR a sanctionné la Banque Postale.
Si vous êtes victime de Progressio de la Banque Postale, vous pouvez utiliser ces 2 sanctions pour demander un remboursement partiel ou total de vos pertes. Sinon, allez directement en justice, la Banque Postale transigera sans doute avant le procès par peur de mauvaise publicité.
Vous pouvez aussi raconter vos pertes dans les commentaires ci-dessous afin de rencontrer d’autres victimes et de pouvoir peut-être constituer une action de groupe ou de faire pression de manière plus forte sur la Banque Postale.
Bonjour j’ai un soucis avec le conseiller de la Banque Postale. Suite à une 1er visite le vendredi 16/12/2022 visant à m’instruire de mes avantages eu égard à mon capital, et à informer du décès de ma mère qui avait un compte à la banque postale, j’ai versé les 2/3 de mes liquidités sur mon GMO 70% sur un fond euro GMO AVENIR et le reste sur des unités de comptes le lendemain samedi 17/12, jour de fermeture de la commercialisation du produit. J’ai signé sans lire le texte, qui disait que j’étais une investisseuse qui savait ce qu’elle faisait, que j’avais eu une documentation qui était en ligne et que je n’ai pas trouvé et dont j’ai eu la brochure commerciale le mardi suivant20/12 . Il m’a indiqué qu’il n’y avait pas de droit de rétractation mais a omis le droit de pré-contrat de 4 jours. Il a beaucoup insisté sur le conseil qui a été juste de me dire que je n’ai pas de risque puisque le capital est garanti. J’ai regardé la brochuire : c’est faux il y a un risque de faillite et de tout perdre. J’ai obtenu les conditiosn générales du GMO mais c’est tout. Pour les modalités de remborusement il faut encore les réclamer à la CNP. J’ai appelé la CNP jeudi 22/12 qui m’a dit que le conseiller pouvait annuler la demande. Il a refusé par téléphone. Sans doute que je n’ai pas prononcer le mot qu’il fallait et que je n’ai pas écrit ce qu’il fallait. Je n’ai pas eu de conseil ; je ne me souviens pas d’avoir vu cet homme avant de nombreuses années. J’ai appelé ma protection juridique mardi je voulais envoyer un recommander pour annuler l’investissement mais je suis allée voir le conseillé puisqu’elle me conseillait de remettre ma lettre, puis vendredi 23/12, A cette occasion, il m’a été dit d’attendre le retour du juriste. J’ai remis des documents et j’attends toujours. Dois-je approvisionner mon compte malgré tout ? Le virement est prévu pour le 30/12. SI je dois agir, j’imagie qu’il me faut revenir à PARis mais on ne peut pas rentrer dans l’agence sans rdv , alors je ne sais pas quoi faire.Merci de votre réponse. Très urgente. Bien cordialement
Envoyez le plus vite possible une lettre recommandée avec les faits, et indiquez que vous vous rétractez. Envoyez cette lettre à la direction commerciale de la banque postale et par internet comme ça elle sera remise le jour même