Le livret de développement durable et solidaire, LDDS a remplacé le LDD qui lui avait remplacé le CODEVI début 2007.
Le livret de développement durable et solidaire sert en économie à accorder des crédits aux sociétés de l’économie solidaire ou à des particuliers afin de financer des travaux d’économie d’énergie.
L’épargne est investie en toute sécurité. Les retraits et dépôts sont possibles à tout moment, avec un minimum de 15 euros. Mieux vaut souscrire le LDD dans la banque gestionnaire de son compte courant, afin de faciliter les mouvements de compte à compte.
Le livret de développement durable et solidaire, LDDS , est disponible dans toutes les banques et est réservé aux contribuables résidant en France.
Les mineurs peuvent avoir un LDDS s’ils ont des revenus personnels et font l’objet d’une imposition séparée. Les personnes à charge ne peuvent pas en avoir.
Un seul livret de développement durable et solidaire est autorisé par personne et un foyer fiscal ne peut en avoir que 2.
Rémunération du livret de développement durable et solidaire
Elle est alignée sur celle du livret A . Les intérêts sont exonérés d’impôts et de prélèvements sociaux et calculés selon la règle de la quinzaine comme pour le livret A.
Comme aussi dans le cas du livret A, les intérêts sont capitalisés le 31 décembre.
Versements, retraits et plafond du livret de développement durable et solidaire
Dans un LDDS, le montant minimum à l’ouverture est de 10 ou 15 euros (et la banque peut imposer une fermeture automatique si le montant investi est inférieur).
Les dépôts sont limités à 12000 euros au total dans un livret de développement durable et solidaire.
Le Livret A et le LDDS restent les placements préférés des particuliers français, et pour une bonne raison : une rémunération identique, une sécurité totale et une disponibilité immédiate. Pourtant, derrière cette apparente similitude, ces 2 livrets présentent des différences qui changent clairement la donne lorsque l’on cherche à optimiser son épargne de court terme.
Le Livret A offre un plafond de 22 950 euros, là où le LDDS reste limité à 12 000 euros. Dans les faits, le Livret A absorbe l’essentiel de l’épargne de précaution, tandis que le LDDS sert souvent d’extension lorsque le premier est saturé. Pour un ménage qui veut sécuriser un projet dans les mois qui viennent, disposer de ces deux enveloppes permet d’éviter de laisser dormir son argent sur un compte courant non rémunéré.
Comment les banques utilisent-elles votre argent ?
Les banques aiment rappeler que les fonds déposés sur les livrets réglementés ne dorment pas. Une partie des sommes du Livret A, gérée par la caisse des dépôts et consignations, sert à financer le logement social et les programmes de rénovation urbaine. Ce fonctionnement n’a rien de charitable : il s’agit d’un mécanisme étatique rodé, qui capte votre épargne pour soutenir des politiques publiques souvent sous-financées.
Le LDDS, de son côté, se veut l’outil du financement de la transition énergétique. L’argent collecté permet notamment de proposer des prêts destinés à financer des travaux d’efficacité énergétique dans les logements individuels. Il soutient également les PME grâce à des mécanismes de financement dédiés. Depuis 2020, il permet même de faire un don directement depuis son livret au profit d’acteurs de l’économie sociale et solidaire, un geste impossible avec le LIVRET A.
En clair, si votre priorité est de soutenir la rénovation énergétique ou les initiatives de l’ESS, le LDDS peut prendre l’avantage.
Faut-il ouvrir un LDDS en 2025 ?
Après une année 2023 exceptionnelle avec un taux de 3 %, le LDDS a poursuivi sa progression en 2024 et 2025. La collecte nette cumulée a atteint 6,55 milliards d’euros en 2024, et fin août 2025, l’encours total s’élevait à 164,1 milliards. La croissance ralentit légèrement en 2025, mais l’intérêt des épargnants reste solide.
Ce maintien repose surtout sur un point clé : pour la première fois depuis 2020, le rendement réel ajusté de l’inflation est redevenu positif. Malgré une baisse du taux à 2,4 % au 1er février 2025, puis à 1,7 % au 1er août, le LDDS reste gagnant face à l’inflation annuelle de septembre 2025, limitée à 1,2 %. Résultat : un pouvoir d’achat de l’épargne qui se maintient, fait devenu rare sur le marché français.
Le LIVRET A et le LDDS demeurent les livrets réglementés les plus attractifs accessibles sans condition, notamment grâce à l’absence totale d’impôt et de prélèvements sociaux. Toutefois, un rappel s’impose : les épargnants éligibles au LEP devraient commencer par remplir ce livret prioritaire. Avec un taux de 2,7 % depuis août 2025, une fiscalité identique à celle du LIVRET A et du LDDS, et un plafond de 10 000 euros, il reste l’arme la plus efficace contre l’érosion monétaire. Seule contrainte : les conditions de ressources.
Une fois le LEP rempli, le duo LIVRET A et LDDS constitue l’option logique pour tous les épargnants.
LIVRET A ou LDDS : lequel privilégier ?
Le LIVRET A reste l’outil central grâce à son plafond élevé et à sa flexibilité. Le LDDS vient en renfort dès que votre épargne de précaution dépasse 22 950 euros, ou si vous souhaitez soutenir la transition énergétique et l’économie sociale et solidaire.
En 2025, la combinaison des deux reste la solution la plus pertinente pour un particulier français qui cherche à sécuriser son argent tout en préservant son pouvoir d’achat.
