Annoncé comme une des solutions à la pauvreté, le micro crédit est vraisemblablement en train de se dégonfler comme une vieille baudruche usée bien que certains essaient de le relancer sous une nouvelle dénomination et avec une forme légèrement différente, le crowdfunding, avec une certaine réussite puisque les pouvoirs publics s’y laissent avoir. .
Alors .. Pourquoi cet échec du micro-crédit ?
Tout d’abord, on commence à avoir des statistiques fiables sur le micro-crédit.
Le taux de non remboursement des micros crédits évolue entre 50% et 75 % selon les sources et l’activité. C’est le principal frein et boulet de ce type de prêts. Les micro-crédits étant souvent l’oeuvre d’associations dépendant elles-mêmes des pouvoirs publics, l’argent public peut-il longtemps continuer de financer ces pertes alors que la règle est l’économie à tous les étages du mille-feuilles administratif ?
Les taux d’intérêts des petits crédits accordés par les banques ont énormément augmenté. Concrètement, un micro-crédit va coûter environ 30% d’intérêts. A ce niveau, le micro-crédit dissuade son candidat qui va donc encore plus se reporter vers les associations, encore plus sujettes à des pertes.
L’ambiance anxiogène fait aussi que les petits entrepreneurs ne pensent même pas au micro-crédit pour entreprise. Ces acteurs qui auraient les capacités de rembourser de par leur activité sont absent du système et le rendent encore plus faible.
Beaucoup de micro-crédits en façade sont en fait de véritables arnaques aux frais. Bien des marchands de crédits, y compris certaines associations malhonnêtes « proposent » des micro-crédits avec des frais de dossiers ou d’adhésion monstrueux qui sont leur vraie source de bénéfice. Comme beaucoup d’autres choses en finance, le micro crédit voit son principe détourné pour faire du profit.
Petit rappel en vidéo sur l’objet et les caractéristiques initiales du micro crédit: