Le gouvernement semble vouloir annoncer une règle ou une loi concernant les bonus des opérateurs des salles de marchés, appelés communément « traders ».
Un accord entre les banques et les autorités de régulation en France , un « code éthique » encadrerait les rémunérations des traders.
L’accord, qui doit être soumis dans les prochains jours à la ministre de l’Économie Christine Lagarde, vise à modérer le poids de la part variable de la rémunération des traders, le fameux « bonus » afin de ne pas encourager des prises de risques inconsidérées, a indiqué samedi la Fédération bancaire française (FBF).
« Dans le souci de l’intérêt économique général, les principes en matière de rémunération des professionnels des marchés financiers ont pour objet de renforcer leur comportement et les objectifs à long terme de l’entreprise qui les emploie, particulièrement dans le domaine du risque« , précise la Fédération bancaire française dans un communiqué.
S’il est approuvé par Christine Lagarde, l’accord conclu par les grands établissements bancaires, la direction du Trésor, l’Autorité des marchés financiers (AMF) et la Commission bancaire entrera en vigueur dès cette année pour les bonus que les traders toucheront au début 2010.
Il s’appliquera aux professionnels (front office, fonctions support, contrôle) de l’ensemble des activités de marché et de la banque d’investissement et de financement, quelle que soit la forme juridique des entreprises – banque, assurance, entreprise d’investissement, société de gestion, etc.
L’ accord indique que la part variable de la rémunération, séparée de la part fixe, ne pourra être versée qu’en fonction « des gains réels (dégagés) pour l’entreprise en tenant compte des intérêts des clients« . Il prévoit aussi de différer une part « significative » des primes dans le temps afin de « prendre en compte les résultats complets des opérations, souvent connus seulement après plusieurs années ».
L’ accord indique aussi qu’une part de la prime serait également versée en titres ou en options sur titres afin que les bonus soient fonction du cours de Bourse de l’entreprise et de l’intérêt des actionnaires.
Sur le plan de la gouvernance, l’accord indique que le conseil d’administration des établissements se prononcera sur la politique de rémunération et sera informé de leur déclinaison au niveau individuel « au-delà d’un certain seuil ».
Certaines banques craignent que leurs meilleurs traders quitter la place française … et le communiqué de la FBF indique qu’une « approche internationale est indispensable » et compte pour cela sur le prochain sommet du G20 de Londres consacré à la réforme de la finance mondiale….
Tout ça est bien séduisant .. et montre que le gouvernement agit … sauf que ces mesures CONCERNANT LES TRADERS EXISTENT DEJA:
- les bonus sont séparés des salaires fixes
- les bonus ne sont pas versés en une seule fois (par exemple chez Calyon, 15% des bonus sont gardés et versé en 3 fois les 3 années qui suivent)
- les bonus sont décidés par la haute hiérarchie et connus du conseil d’administration
Surtout, les très gros bonus des traders ne sont pas versés en France.
Même si la personne travaille en France, elle dépend souvent de Londres (où elle passe le week-end et au moins un jour, ses activités en France étant considérées si sa présence est nécessaire comme du « déplacement client » …).
Les bonus sont alors versés par l’entité anglaise de la banque et souvent en partie dans des paradis fiscaux avec lesquels la législation anglaise est souple.
Ce n’est quand même pas pour le climat anglais que la plupart des gros bonus sont versés à des employés « anglais » …
La mesure gouvernementale sur les bonus des traders n’apporte donc rien de nouveau si ce n’est de la poudre aux yeux appelée plus souvent démagogie.
Bonjour,
De nombreux abus ont eu lieu sur les marchés boursiers, il était logique que les pouvoirs publics interviennent.