Après une inflation redescendue à 1,8 % en 2024 et des taux toujours attractifs sur les produits réglementés (livret A à 3 % net), de nombreux épargnants peuvent croire qu’ils sont enfin à l’abri. C’est faux. L’environnement actuel masque une réalité brutale : les produits financiers douteux se multiplient, les frais cachés explosent, et certains supports autrefois sûrs deviennent obsolètes.
En 2025, si vous ne surveillez pas vos placements, vous risquez de perdre de l’argent… lentement, mais sûrement.
Ces supports ont longtemps rassuré les épargnants avec leur capital garanti. Mais en 2025, beaucoup d’assurances-vie en fonds euros rapporteront moins de 2 % brut, bien en-dessous du livret A. Et si on y ajoute :
… on arrive à un rendement réel négatif sur plusieurs années.
À faire : transférer son contrat vers une plateforme sans frais d’entrée, diversifier avec des unités de compte choisies (ETF, ISR), ou ouvrir une nouvelle assurance-vie chez un courtier en ligne.
Voir les rendements des assurance-vies fonds en euros en 2024
Certaines Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) ont vu leur valeur fortement révisée à la baisse depuis 2023. Bureaux vides, rendements en recul, baisse de la liquidité… En 2025, toutes les SCPI ne se valent pas (voir ici les rendements des SCPI en 2024). Les frais d’entrée restent massifs (jusqu’à 10 %), la revente lente, et les rendements annoncés souvent exagérés.
À éviter : les SCPI sans transparence sur leur patrimoine, exposées à l’immobilier tertiaire, ou à frais fixes élevés.
Attention aux performances faussées par la distribution des réserves pour maintenir à flot la valeur:
Depuis plusieurs années, des faux livrets sont proposés avec des taux « garantis » à 5 ou 6 %, sans fiscalité, sans plafond, et disponibles à tout moment. En 2024, 1 290 acteurs frauduleux ont été inscrits sur les listes noires de l’ACPR.
Si un placement promet un rendement élevé sans risque et sans fiscalité, fuyez immédiatement.
À faire : vérifier systématiquement sur le site de l’ACPR si l’intermédiaire est autorisé. Voir aussi : comment détecter une arnaque bancaire et Que faire en cas de refus de la banque de vous rembourser suite à une arnaque dont vous êtes la victime ?
Très présents dans les démarchages téléphoniques, ces contrats sont souvent hors de prix, peu utiles, voire inutilisables au moment venu. Frais dissimulés, garanties floues, renouvellement automatique… l’ACPR a accentué ses contrôles en 2024 sur ce secteur.
À éviter : toute souscription rapide, sans devis clair, ni délai de rétractation suffisant.
À faire : passer par un courtier indépendant ou un comparateur transparent. Lire les exclusions en petits caractères.
Proposés dans les agences sous des noms séduisants (« opportunité rendement 2028 », « cap croissance »), ces fonds structurés misent sur des scénarios de marché souvent complexes, avec une garantie partielle du capital, et un rendement conditionné à des indices volatils.
À éviter : si vous ne comprenez pas parfaitement le fonctionnement, c’est que ce n’est pas pour vous.
À faire : demander la fiche DICI, analyser le scénario de perte maximum, et comparer avec un simple ETF à frais réduits.
Parce qu’ils sont très rémunérateurs… pour les intermédiaires. Commissions d’entrée, rétrocommissions, frais de gestion en cascade : les produits à fuir sont souvent ceux qui rapportent le plus aux réseaux de distribution bancaire. Pas aux épargnants.
En 2025, les bons placements sont ceux que vous comprenez, que vous pouvez piloter, et dont vous connaissez les frais. Ce n’est pas une question de rendement brut, mais de cohérence avec vos objectifs et votre horizon.
Si votre banquier, votre assureur ou une plateforme vous propose un placement miracle, sans effort, sans risque et à haut rendement… fuyez.
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