Les banques en France ont des obligations strictes en matière de contrôle des fonds, en vertu de la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme (LCB-FT), ainsi que la fraude et l’évasion fiscale.
Ces contrôles ne sont pas seulement imposés par la loi, mais aussi appliqués à chaque interaction entre la banque et ses clients. Ils peuvent rapidement devenir un frein, en particulier lorsqu’un client cherche à transférer des montants supérieurs à 8 000 euros.
Dès qu’une transaction dépasse un montant de 8 000 euros, la banque peut exiger des justificatifs précis avant de donner suite. Cela s’applique aussi bien aux virements qu’à d’autres types de transactions. Mais le montant n’est pas le seul critère. En effet, une vigilance est exercée sur chaque opération considérée comme complexe, inhabituellement élevée, ou ne paraissant pas avoir de justification économique claire. Cette vigilance accrue est valable tout au long de la relation avec le client, qu’il soit ancien ou nouveau.
Pour les opérations suspectes, la banque analyse plusieurs éléments :
Quand une opération présente des caractéristiques jugées à risque, un examen renforcé est effectué par la banque. Cela peut retarder la transaction, voire conduire à un refus.
Pour mener à bien cette vigilance, les banques n’hésitent pas à réclamer plusieurs types de documents comme :
Ces démarches peuvent paraître fastidieuses, mais elles s’inscrivent dans une logique de prévention érigée par les régulateurs nationaux et internationaux. La coopération internationale, d’ailleurs, est de plus en plus étroite en matière de lutte contre le blanchiment et la fraude fiscale, ce qui rend ces contrôles incontournables.
(Voir également les documents demandés par les banques )
Les banques ne se contentent pas de retarder les transactions en cas de doutes ; elles peuvent aussi les bloquer purement et simplement. Par exemple, si l’opération enfreint une mesure d’embargo établie sur un pays non coopératif, ou concerne une entité dont les avoirs sont gelés, la banque refusera d’exécuter l’ordre de virement. De telles restrictions sont imposées par les autorités de contrôle, et la banque est tenue de s’y conformer sans exception.
De plus, si une opération paraît suspecte, la banque est dans l’obligation de la déclarer aux autorités (Voir Déclaration Tracfin ). Cela peut concerner les services de LCB-FT ou encore les services fiscaux pour tout ce qui touche à des suspicions de fraude fiscale.
En résumé, bien que ces procédures puissent être pénibles pour les clients, elles ont pour but de protéger le système économique de menaces graves. Que ce soit pour les grandes banques ou les petits établissements locaux, les règles restent les mêmes : la transparence doit prévaloir sur chaque mouvement d’argent.
Pour éviter de voir une transaction bloquée ou retardée, la meilleure solution est d’anticiper. Si vous envisagez de faire un virement important, préparez d’avance les documents nécessaires. Assurez-vous que les informations relatives à l’origine des fonds sont claires et précises, car toute ambiguïté pourrait soulever des questions et prolonger la procédure.
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