Depuis quelques années, le terme « cryptomonnaie » s’est imposé partout : dans les médias, sur les réseaux sociaux, chez votre banquier (s’il ose aborder le sujet), et même dans les conversations de famille. Pourtant, peu de gens comprennent vraiment ce que recouvre ce mot. Et pour cause : derrière la promesse d’une monnaie numérique « révolutionnaire », se cache une mécanique complexe, souvent récupérée à mauvais escient par des vendeurs de rêves et des arnaqueurs.
Face à la généralisation du terme qui parfois est utilisé à mauvais escient, voici une définition claire et complète de la cryptomonnaie, en allant au fond des choses : que sont les crypto-actifs, comment fonctionnent-ils, qui les contrôle (ou pas), et à quoi servent-ils réellement aujourd’hui.
Une cryptomonnaie est une monnaie numérique décentralisée reposant sur une technologie appelée blockchain. Elle permet d’effectuer des transactions de pair à pair (sans intermédiaire comme une banque) de manière sécurisée, transparente et infalsifiable.
Elle est dite « crypto » car son fonctionnement repose sur des procédés de cryptographie avancée qui garantissent la sécurité des échanges et l’intégrité des données.
Autrement dit, une cryptomonnaie est un actif numérique que vous pouvez envoyer ou recevoir, sans passer par un organisme centralisé, à condition d’avoir accès à une clé privée.
Voir ici les symboles des cryptomonnaies.
Le mot « cryptomonnaie » est souvent utilisé abusivement. En réalité, toutes les cryptomonnaies sont des crypto-actifs, mais tous les crypto-actifs ne sont pas des cryptomonnaies.
Le terme « crypto-actif » est donc celui qu’emploient les régulateurs (comme l’AMF en France) pour désigner l’ensemble des jetons numériques émis et échangés sur une blockchain.
Le fonctionnement d’une cryptomonnaie repose sur 3 piliers techniques :
La blockchain, ou chaîne de blocs, est une base de données décentralisée. Chaque transaction effectuée en cryptomonnaie est enregistrée dans un bloc, lui-même ajouté à la chaîne.
Ce registre est public (tout le monde peut le consulter), infalsifiable (grâce à la cryptographie), et décentralisé (il n’est pas stocké sur un seul serveur, mais sur des milliers d’ordinateurs dans le monde).
Pour posséder et utiliser une cryptomonnaie, vous avez besoin d’un portefeuille numérique contenant deux éléments :
Celui qui détient la clé privée détient le pouvoir. Si vous la perdez, votre argent est perdu. Si quelqu’un d’autre l’obtient, il peut vider votre portefeuille.
Puisqu’il n’y a pas d’autorité centrale, comment vérifier qu’une transaction est légitime ?
C’est là qu’intervient le mécanisme de consensus. Il s’agit d’un système qui permet aux ordinateurs du réseau (appelés nœuds) de s’accorder sur l’état du registre. Il existe plusieurs types de consensus, dont les deux principaux sont :
Contrairement à ce que certains affirment, la plupart des cryptomonnaies ne servent pas à acheter un café ou des baskets en ligne. Du moins, pas encore.
Voici les principales utilisations actuelles :
Le bitcoin est souvent comparé à l’or numérique. Il est limité à 21 millions d’unités, ce qui crée une rareté programmée. Certains l’achètent pour se protéger contre l’inflation, d’autres pour spéculer à court terme.
Mais attention : sa volatilité extrême le rend inadapté à un usage quotidien comme moyen de paiement.
De nombreuses cryptomonnaies permettent aujourd’hui d’accéder à des services financiers sans passer par une banque :
Tout cela est automatisé par des smart contracts, des programmes exécutés automatiquement sur la blockchain.
Dans certains pays où le système bancaire est défaillant, ou pour envoyer de l’argent rapidement à l’étranger, la cryptomonnaie est une solution pratique, rapide, et moins chère que les services classiques comme Western Union.
Contrairement à l’euro ou au dollar, une cryptomonnaie n’est pas émise par une banque centrale. Elle peut être :
Autrement dit, tout le monde peut créer sa propre cryptomonnaie, mais cela ne signifie pas qu’elle aura de la valeur. La valeur d’un token dépend de sa rareté, de son utilité, de la confiance qu’il inspire, et du nombre de personnes prêtes à l’acheter.
En France, les cryptomonnaies ne sont pas interdites, mais leur usage est encadré. Voici les points importants à connaître :
–> Fisc, impôts, bitcoin, ethereum et autres crypto-monnaies
Les autorités françaises ne reconnaissent aucune cryptomonnaie comme une monnaie légale. Elles considèrent qu’il s’agit d’actifs numériques soumis à des règles fiscales spécifiques.
C’est une question fréquente. La réponse dépend de votre profil, de vos connaissances, et surtout de votre tolérance au risque. Voici quelques principes de base :
La cryptomonnaie n’est pas un jeu. C’est un marché non régulé, où les manipulations de cours, les fausses promesses et les mauvaises surprises sont fréquentes.
La cryptomonnaie n’est ni une arnaque généralisée, ni la solution miracle à tous les problèmes économiques. Elle est un outil. Comme tout outil, elle peut être bien ou mal utilisée.
Elle offre un potentiel intéressant : désintermédiation, transparence, innovation financière. Mais elle exige des utilisateurs éduqués, prudents, et conscients des risques.
Si vous cherchez à comprendre le système bancaire, à anticiper l’avenir de la finance, ou à diversifier vos actifs, les cryptomonnaies méritent votre attention. Mais ne croyez jamais sur parole ceux qui vous promettent la richesse sans effort grâce à des “robots de trading” ou des “projets révolutionnaires”.
En matière de cryptomonnaie comme ailleurs, l’indépendance passe par la compréhension. Et la première étape, c’est de savoir exactement ce que vous achetez.
Une cryptomonnaie est une monnaie 100 % numérique, qui fonctionne sans banque ni autorité centrale, grâce à un réseau informatique décentralisé appelé blockchain. Elle permet d’échanger de la valeur sur internet de façon directe, sécurisée et transparente.
Une monnaie classique (euro, dollar…) est émise et régulée par une banque centrale. Elle est garantie par un État. Une cryptomonnaie n’a pas d’émetteur officiel, sa valeur dépend du marché et de la confiance des utilisateurs. Elle n’a pas cours légal, mais elle peut être échangée librement.
Les principales cryptomonnaies aujourd’hui sont :
C’est possible, mais encore très marginal. Certaines boutiques ou sites web acceptent les paiements en bitcoin ou en ether, souvent via un prestataire intermédiaire. Mais en pratique, la cryptomonnaie est surtout utilisée comme actif de placement ou d’échange, pas encore comme moyen de paiement quotidien.
Oui. Acheter, vendre ou posséder des cryptomonnaies est parfaitement légal en France, à condition de respecter les règles fiscales (déclaration des plus-values, déclaration de comptes étrangers, etc.).
Oui. Si vous possédez un portefeuille sur une plateforme étrangère (Binance, KuCoin, Kraken…), vous devez le déclarer. Et si vous réalisez une plus-value (vente avec gain), celle-ci est soumise à l’impôt à hauteur de 30 % (flat tax).
Il est recommandé de passer par une plateforme enregistrée auprès de l’AMF (Autorité des marchés financiers), comme :
Évitez les liens envoyés par des inconnus, les groupes Telegram ou les promesses de gains “garantis”.
Beaucoup. Entre les arnaques, les pertes de mots de passe, les erreurs de transfert, les fausses promesses de rendement ou les projets bidon, les pièges sont nombreux. Investir en cryptomonnaie demande une formation préalable, une vigilance constante, et surtout une gestion des risques.
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