Gérer son argent depuis son smartphone est devenu une évidence. Consultation des comptes, virements instantanés, paiements sans contact ou encore suivi des dépenses : une application bancaire doit aujourd’hui être fluide, sécurisée et complète.
Pourtant, un récent benchmark de Sia Partners montre qu’une partie des banques françaises reste dramatiquement en retard, au détriment de millions de clients.
Chaque année, Sia Partners passe au crible 136 applications bancaires dans 22 pays, selon plus de 100 critères regroupés en trois catégories : les fonctionnalités (50 % de la note), l’expérience utilisateur (40 %) et les avis laissés sur les boutiques d’applications (10 %).
Les applis obtenant plus de 70 % sont classées parmi les leaders du digital. On y trouve des acteurs comme BoursoBank ou Revolut, capables d’offrir une expérience bancaire moderne et réactive. En revanche, celles qui tombent sous les 50 % sont estampillées « retardataires numériques » – et malheureusement, la France en compte beaucoup trop.
Sur les 17 établissements étudiés en France, 7 figurent dans la catégorie des retardataires. En queue de peloton mondial, on retrouve notamment (quoi d’étonnant) le CCF (ex HSBC France), classé 123e sur 136. D’autres banques ne s’en sortent guère mieux : le Crédit Mutuel et le CIC, respectivement 14e et 18e sur le marché français ; le Crédit Agricole (13e) et sa filiale LCL (11e) ; La Banque Postale (15e) ; et la BRED Banque Populaire (12e).
Ces résultats sont inquiétants : le Crédit Agricole, le Crédit Mutuel et La Banque Postale, à eux seuls, gèrent les comptes de 44 millions de Français, soit trois adultes sur quatre. Autrement dit, une majorité de particuliers utilisent quotidiennement des outils bancaires jugés « en retard » par rapport aux standards internationaux.
Une appli mal conçue ou sous-performante n’est pas qu’un désagrément esthétique. Cela peut avoir des conséquences concrètes :
Dans un contexte où la rapidité des virements, la gestion du budget et la sécurité des paiements sont essentielles, ce retard est un vrai handicap.
Il faut noter que ces résultats diffèrent des Trophées de la banque – Qualité 2025, décernés par MoneyVox, qui reposent davantage sur la perception des clients que sur une analyse technique approfondie (Sachant que MoneyVox vit des banques donc n’a pas intérêt à les critiquer). En clair, certains clients se disent satisfaits car ils comparent leur banque à d’autres encore moins performantes, mais l’écart avec les meilleures applis mondiales reste immense.
Voir notre comparatif, sans langue de bois: Les meilleures banques (et les pires)
Si vous êtes client d’une des banques pointées du doigt, il est temps de vous poser la question : acceptez-vous de rester dépendant d’un outil numérique daté alors que votre argent mérite mieux ? Plusieurs options existent :
Les chiffres sont clairs : une grande partie des banques françaises accusent un retard numérique qui pénalise directement leurs clients. Dans un monde où la gestion financière passe par le smartphone, rester chez un établissement mal classé peut coûter en temps, en confort et parfois en sécurité. La meilleure défense du consommateur, c’est l’information et la comparaison.
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