Voici le bilan des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) pour 2024. Avec un taux de distribution moyen de 4,72 %, en légère hausse par rapport aux 4,52 % enregistrés en 2023, le marché témoigne d’une certaine résilience malgré une collecte en berne.
Mais attention car ces performances cachent d’importantes disparités entre les différentes catégories de SCPI.
L’augmentation du rendement moyen s’explique en partie par la diminution du prix moyen des parts en 2023 (-4,9 %), rendant ainsi les distributions plus attractives. Par ailleurs, les nouvelles SCPI, parfois qualifiées de « néo SCPI », ont affiché des rendements spectaculaires, atteignant parfois 9 à 10 %. Néanmoins, ces résultats doivent être analysés avec précaution, car il s’agit bien souvent de taux annualisés sur des véhicules d’investissement tout juste créés. Leur capacité à maintenir ces niveaux de performance sur le long terme reste incertaine.
(Voir ici comment investir en SCPI)
Le rendement moyen cache de fortes variations selon la typologie d’actifs détenus. Les SCPI spécialisées dans la santé et l’éducation offrent un rendement limité à 4 %, tandis que les SCPI diversifiées, qui investissent dans plusieurs classes d’actifs, affichent un rendement bien plus élevé, atteignant 5,8 %. Entre ces deux extrêmes, on retrouve :
L’année 2024 a été marquée par un effondrement de la collecte brute des SCPI, qui a chuté de 38 % par rapport à 2023, s’établissant à 4,7 milliards d’euros. Cependant, le dernier trimestre a montré une reprise encourageante (+24 % par rapport à la même période en 2023).
Toutes les SCPI ne sont pas impactées de la même manière. Les SCPI diversifiées, représentant 20 % du marché, ont capté à elles seules 68 % de la collecte brute. Derrière elles, on retrouve :
Ce sont donc les véhicules offrant les rendements les plus attractifs qui ont attiré les capitaux, tandis que les segments plus traditionnels peinent à séduire les investisseurs.
En 2024, 24 % des SCPI ont vu leur prix de part diminuer, tandis que 11 % ont procédé à une revalorisation à la hausse et 65 % ont maintenu leur prix stable. Là encore, les écarts sont notables selon les catégories :
Les SCPI de bureaux sont donc les grandes perdantes, subissant la plus forte dévaluation des parts.
Malgré une année mouvementée, le marché secondaire des SCPI a enregistré 1,2 milliard d’euros de parts échangées en 2024, un volume équivalent à celui de 2023. On note toutefois une décrue des parts en attente de cession (-7 % au dernier trimestre), ramenant le stock à 2,4 milliards d’euros, soit 2,7 % de la capitalisation totale. Toutefois, ce phénomène est en grande partie lié à l’activation de plusieurs fonds de remboursement, ce qui a fluidifié les transactions.
Si les SCPI ont su maintenir un rendement attractif en 2024, les incertitudes demeurent pour 2025. La persistance des baisses de prix, la difficulté de certaines catégories à attirer des capitaux et la volatilité des performances des néo SCPI imposent aux investisseurs d’adopter une approche sélective. Il conviendra d’être attentif aux stratégies d’investissement, à la qualité des actifs détenus et à la capacité des SCPI à générer des revenus pérennes.
En conclusion, si le marché des SCPI reste une solution attractive pour diversifier son patrimoine, la prudence est de mise face aux disparités observées entre les différentes catégories de véhicules d’investissement.
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