Les banques traditionnelles rechignent depuis toujours à offrir des services adaptés aux adolescents (Voir également Carte bancaire pour mineurs) . Entre conditions de revenus absurdes, frais cachés et services obsolètes, elles laissent un vide que des acteurs plus agiles ont décidé de combler. C’est précisément ce que proposait Kard, une fintech française indépendante lancée en 2019, qui revendique déjà plus de 200 000 clients. Destinée aux jeunes de 10 à 18 ans, cette néobanque se présentait comme une alternative moderne, simple et sans pièges aux offres bancaires classiques.
En novembre 2025, Kard a été liquidée –> Liquidation de Kard : comprendre la fermeture, récupérer son argent et éviter les pièges
Kard a été fondée par Scott Gordon et Amine Bounjou, avec l’objectif d’offrir aux adolescents une autonomie financière encadrée par leurs parents. Depuis sa création, l’entreprise a levé 15 millions d’euros auprès d’investisseurs, confirmant son ambition de s’imposer comme un acteur incontournable du secteur.
La société était enregistrée auprès de l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution) et de la Banque de France, garantissant une couverture des dépôts jusqu’à 100 000 €.
Kard proposait 2 formules accessibles sans condition de revenus ni d’utilisation obligatoire. Les cartes sont toutes des Mastercard Standard à débit immédiat, utilisables partout dans le monde sans frais supplémentaires.
À titre de comparaison, des acteurs comme Revolut facturent plus cher pour une seule carte enfant, sans formule avantageuse pour plusieurs ados. Kard se distinguait donc par un tarif unique et transparent, là où les concurrents multiplient les frais annexes.
Le modèle économique de Kard était simple : un abonnement mensuel, et rien de plus (Un peu comme les cartes PCS) . Contrairement aux banques classiques qui vous facturent pour tout et n’importe quoi (frais de tenue de compte, commissions d’intervention, frais à l’étranger…), Kard affichait une grille claire et stable.
Là où une banque traditionnelle profite des erreurs des jeunes (et de leurs parents) pour prélever des frais abusifs, Kard éliminait toute possibilité de se retrouver « dans le rouge ».
Ouvrir un compte Kard était un processus 100 % digital, sans paperasse interminable ni rendez-vous en agence. L’inscription se faisait en quelques minutes via l’application mobile.
Dès que l’inscription était validée et qu’un premier dépôt est effectué, l’adolescent reçoit une carte bancaire virtuelle immédiatement. La carte physique est expédiée sous 7 jours maximum.
Ssi les documents n’étaient pas transmis, le compte reste limité à 150 €, sans possibilité de retrait pendant 30 jours.
L’application Kard était conçue pour un usage duo parent-ado. Chaque adolescent disposait de sa propre interface, tandis que les parents contrôlaient et supervisaient le compte depuis leur smartphone.
Ce suivi en temps réel transformait Kard en un véritable outil pédagogique, bien loin des offres bancaires classiques où les relevés de compte arrivent encore parfois par courrier.
Avec plus de 18 900 avis sur l’App Store et une note moyenne largement positive, Kard semblait séduire de nombreuses familles (même si il est assez facile pour des professionnels de tronquer les avis). Les utilisateurs parlaient de la simplicité de l’application, l’absence de frais cachés et la transparence totale des conditions.
En revanche, certains regrettaient l’absence de service client téléphonique : l’assistance est disponible uniquement par mail (hello@kard.eu).
Et donc en Novembre 2025, Kard a sauté et été liquidée…
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