Depuis le 1er juillet 2024, les jeunes de moins de 21 ans ont accès au Plan d’épargne avenir climat (PEAC), un nouveau produit d’épargne dédié à l’investissement responsable. Ce plan, instauré par la loi industrie verte, veut « inciter les jeunes à soutenir la transition énergétique tout en épargnant pour leur avenir, sans subir de taxation sur les gains« . Un beau programme.. trop beau pour être vrai ?
Fonctionnement du PEAC
Le PEAC n’est pas un livret d’épargne réglementé comme le Livret A ou le Livret jeune. Il prend la forme d’un compte titres géré par une banque ou d’un contrat d’assurance proposé par un assureur, permettant d’investir jusqu’à 22 950 euros sur des supports dédiés à l’industrie verte, tels que des actions ou des obligations.
Conditions d’ouverture et gestion des fonds dans un PEAC
Le PEAC peut être ouvert avant les 21 ans du titulaire et maintenu jusqu’au 31 décembre suivant son 30e anniversaire. Les fonds restent bloqués jusqu’à la majorité de l’épargnant, sauf cas exceptionnels comme l’invalidité ou le décès d’un parent. Les retraits sont possibles après la majorité et un minimum de 5 ans de détention. Toutefois, effectuer un retrait signifie renoncer à toute possibilité de nouveaux versements, ce qui nécessite une réflexion approfondie.
Gestion pilotée et supports ISR
Le PEAC se distingue par sa gestion par défaut pilotée à horizon, similaire à celle des Plans d’épargne retraite (PER). Le gestionnaire ajuste les placements pour réduire progressivement les risques à mesure que le titulaire approche de l’échéance, soit ses 30 ans. Les supports d’investissement doivent obligatoirement arborer le label ISR (investissement socialement responsable) ou France finance verte, garantissant un engagement environnemental concret.
Fiscalité avantageuse
L’un des principaux attraits du PEAC est sa fiscalité : les plus-values et gains ne sont soumis à aucune imposition, y compris les prélèvements sociaux. Ce dispositif encourage ainsi les jeunes à s’engager financièrement pour un avenir plus vert sans les freiner par des contraintes fiscales.
Les limites du PEAC
Si le PEAC a des avantages fiscaux et une possibilité d’investir dans des secteurs responsables, il comporte des risques, notamment l’absence de garantie sur le capital et les rendements. Comme tout investissement en actions ou obligations, les résultats dépendent des performances des marchés financiers et des choix de gestion. De plus, la gestion pilotée peut restreindre les marges de manœuvre pour ceux qui souhaiteraient plus de contrôle sur leurs investissements.
Le groupe BPCE, maison mère de la Caisse d’Épargne et de la Banque Populaire, est le premier à dégainer une offre concrète autour du plan d’épargne avenir climat.
Pour structurer ce nouveau produit, le groupe BPCE a fait le choix du contrat de capitalisation. Un compte-titres aurait été envisageable mais, ici, la priorité a été donnée à la capitalisation classique.
L’ouverture du plan est accessible dès 100 euros de versement initial. Ensuite, 2 modes de gestion sont proposés pour s’adapter aux différents profils :
Si BPCE est pour l’instant le seul groupe à proposer ce plan d’épargne avenir climat, reste à voir si l’offre séduira effectivement les jeunes épargnants et leurs parents. Le blocage des fonds pendant 5 ans, la volatilité possible des unités de compte, ainsi que l’obligation de choisir parmi un nombre limité de supports, pourraient refroidir certains profils. Comme toujours, il est préférable de lire attentivement les conditions générales avant d’y engager ses économies.
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