Face à la multiplication des loyers impayés et à la lenteur des recours classiques, une réforme entrée en vigueur le 1er juillet 2025 change radicalement la donne. Les bailleurs disposent désormais d’une arme redoutable : la saisie directe sur salaire. Sans juge, sans greffe, et avec des délais fortement réduits. Voici ce que vous devez savoir pour ne plus jamais perdre un centime à cause d’un locataire défaillant.
Jusqu’à présent, faire payer un locataire mauvais payeur relevait du parcours d’obstacles. Il fallait passer par une tentative de conciliation, une décision de justice, puis faire appel au greffe. Des mois – parfois des années – de démarches pour espérer un résultat incertain.
Depuis le 1er juillet 2025, le bailleur muni d’un titre exécutoire (jugement ou injonction de payer définitive) peut s’adresser directement à un commissaire de justice. Ce dernier saisit l’employeur du locataire pour déclencher un prélèvement automatique sur salaire. Finies les tergiversations : le salaire est ponctionné à la source et versé directement au commissaire, qui redistribue au bailleur.
Plus de juge, plus de greffe, plus d’intermédiaires inutiles : le recouvrement redevient efficace.
Voici la marche à suivre, étape par étape :
À noter : tous les frais de justice sont à la charge du locataire, pas du bailleur.
Si vous aviez déjà entamé une saisie avant le 1er juillet 2025, les règles changent aussi :
Oui, mais dans des conditions strictes. Il dispose d’un mois pour contester le commandement de payer devant le juge. Cette démarche suspend la procédure de saisie.
Il peut également, à tout moment, saisir le juge de l’exécution (JEX) pour contester le calcul de la somme saisie, invoquer des erreurs ou contester le caractère abusif de la mesure. Attention : ce recours n’interrompt pas automatiquement le recouvrement. L’objectif est clair : éviter les recours dilatoires uniquement destinés à gagner du temps.
Dès que la dette dépasse 10 000 €, l’assistance d’un avocat devient obligatoire pour le débiteur.
Le montant de la saisie est encadré par un barème national, qui prend en compte les ressources mensuelles du locataire et le nombre de personnes à sa charge. Voici les montants applicables en 2025 :
Ressources mensuelles | Part saisissable | Montant maximum |
---|---|---|
Jusqu’à 370 € | 1/20 | 18,50 € |
370 € à 721,67 € | 1/10 | 53,67 € |
721,67 € à 1 074,17 € | 1/5 | 124,17 € |
1 074,17 € à 1 424,17 € | 1/4 | 211,67 € |
1 424,17 € à 1 775 € | 1/3 | 328,61 € |
1 775 € à 2 133,33 € | 2/3 | 567,50 € |
Au-delà de 2 133,33 € | 100 % | 567,50 € + tout le surplus |
Important : le solde bancaire insaisissable est protégé. Le locataire doit toujours disposer au minimum de 646,52 € (montant du RSA pour une personne seule depuis le 1er avril 2025).
Cette réforme met fin à une aberration administrative qui laissait trop souvent les propriétaires seuls face à des locataires de mauvaise foi. Avec cette nouvelle procédure :
En résumé, si vous êtes propriétaire bailleur et que vous craignez les impayés, cette réforme change tout. À condition d’être réactif, bien accompagné, et de ne pas laisser traîner les dossiers.
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