Les fonds d’investissement classiques sont souvent critiqués pour leurs frais élevés, grévant la rentabilité des épargnants au profit des conseillers en gestion de patrimoine, courtiers et banques. Une alternative a progressivement gagné en popularité : les fonds « Clean Share », historiquement réservés aux investisseurs institutionnels, mais désormais plus accessibles au grand public.
Un fonds Clean Share, ou « part propre », se distingue par l’absence de rétrocession de commissions. Concrètement, cela veut dire que les frais facturés ne servent pas à rémunérer les intermédiaires (banques, courtiers, conseillers), ce qui réduit le coût global pour l’investisseur. Ces fonds présentent des frais de gestion d’environ 1,25 % par an, soit jusqu’à 1 % de moins que les fonds traditionnels.
Dans l’assurance-vie, les rétrocessions sont courantes et constituent une source de revenus pour les distributeurs, qui perçoivent déjà des frais de gestion annuels sur les contrats. Certaines assurances peuvent atteindre 1 % de frais de gestion, s’ajoutant aux frais des unités de compte. Un fonds Clean Share permet d’éliminer ces commissions cachées, ce qui peut améliorer le rendement net de l’épargnant.
Les rétrocessions sont des commissions reversées aux distributeurs des fonds, qu’il s’agisse de banques ou de conseillers en gestion de patrimoine (CGP). Ces rétrocessions sont incluses dans les frais des fonds et sont facturées aux investisseurs, gonflant le coût total des placements.
Dans l’assurance-vie, les frais peuvent inclure :
Exemple concret ? Un fonds comme Europe Synergie d’Edmond de Rothschild, disponible via l’assurance-vie Boursorama Vie, prélève 1,7 % de frais annuels. Sur ce montant, 1,07 % est reversé à Boursorama et son assureur. Si l’on ajoute les 0,75 % de frais de gestion du contrat BoursoVie, l’investisseur supporte au total 2,45 % de frais annuels.
La directive européenne MIFID 2, en vigueur depuis 2018, vise à limiter les conflits d’intérêts en interdisant les rétrocessions de commissions sur de nombreux produits financiers. Cependant, l’assurance-vie fait exception : les banques et courtiers doivent seulement informer leurs clients sur leur mode de rémunération et s’assurer que celle-ci n’impacte pas la qualité des conseils prodigués. En réalité, cette exception affaiblit considérablement l’effet protecteur de MIFID 2.
Ces fonds sont encore peu accessibles aux particuliers, car principalement destinés aux investisseurs institutionnels. Néanmoins, certaines assurances-vie en proposent, comme Goodvest, Nalo, Yomoni ou Ramify ou AFER avec son AFER Génération. Ces plateformes favorisent des fonds indiciels (à faible coût de gestion) ou des fonds propres sans rétrocessions.
Si vous cherchez à réduire les frais et à améliorer la rentabilité de votre épargne, les Fonds Clean Share constituent une alternative intéressante. Leur accès reste limité, mais les acteurs qui les proposent sont en pleine expansion.
La transparence et l’absence de conflits d’intérêts qu’ils garantissent en font une option préférable aux fonds traditionnels pour tout épargnant qui veut optimiser son capital sans enrichir inutilement les intermédiaires financiers.
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