Chaque année, des millions de locataires et propriétaires se demandent s’ils peuvent augmenter ou contester un loyer. Et dans 90 % des cas, la réponse tient en 3 lettres : IRL. L’indice de référence des loyers est l’outil de calcul officiel encadrant la révision des loyers en France. Pourtant, peu de gens savent réellement ce que cet indice mesure, à quoi il sert, et comment il s’applique. Voici enfin une explication claire, sans jargon ni zones grises.
L’IRL est un indice trimestriel publié par l’Insee. Sa fonction est simple : déterminer la hausse maximale autorisée d’un loyer dans le cadre d’un bail d’habitation (vide ou meublé). Il s’applique aussi bien au secteur privé qu’aux logements sociaux.
Contrairement à ce que certains propriétaires croient (ou feignent de croire), l’IRL ne donne pas un droit automatique d’augmenter le loyer : il fixe une limite à ne pas dépasser. Et toute révision doit respecter strictement les règles définies par la loi.
L’IRL est calculé à partir de la moyenne de l’évolution des prix à la consommation (hors tabac et hors loyers) sur les douze derniers mois. Il suit donc l’inflation, mais de manière lissée.
L’IRL permet de :
Son application concerne :
Dans tous les cas, la révision du loyer doit se faire selon la variation annuelle de l’IRL, et en respectant la date indiquée dans le bail.
Voici les indices publiés récemment pour la métropole :
Ces valeurs sont disponibles sur le site de l’Insee et au Journal officiel. Chaque trimestre, un nouvel indice est publié, qui sert ensuite de base pour les révisions autorisées.
Le mécanisme est toujours le même, que vous soyez propriétaire ou locataire :
Nouveau loyer = ancien loyer × IRL actuel / IRL précédent
Un bail signé le 20 juillet 2023 avec un loyer de 600 € peut être révisé au 20 juillet 2024.
Calcul : 600 × 145,17 / 140,59 = 619,55 €
Le nouveau loyer est donc plafonné à 619,55 € maximum. Il doit être arrondi à la deuxième décimale la plus proche.
Plusieurs cas excluent ou limitent l’usage de l’IRL :
Dans les HLM, la révision est automatique chaque 1er janvier. Elle se base sur l’évolution de l’IRL entre les deux années précédentes (toujours au 2e trimestre).
Pour un loyer de 600 € :
Calcul : 600 × 145,17 / 140,59 = 619,55 €
L’augmentation est strictement encadrée, même en cas de travaux récents. En revanche, certains travaux de réhabilitation peuvent temporairement ouvrir droit à une hausse dérogatoire.
Le propriétaire ou son mandataire (agence) dispose d’un délai d’un an à partir de la date prévue pour la révision. Passé ce délai, c’est trop tard. Et il ne peut jamais réclamer rétroactivement les mois non révisés.
Si le bail prévoit une révision le 13 mars 2025, le propriétaire peut la réclamer jusqu’au 12 mars 2026. Mais s’il attend le 13 juin 2025 pour notifier l’augmentation, seuls les loyers dus à partir de cette date peuvent être ajustés. Les mois antérieurs sont définitivement perdus.
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