L’euro numérique n’est pas encore lancé, mais sa phase de conception est bel et bien engagée. En 2024, la Banque de France a poursuivi activement les travaux préparatoires sur deux volets : un euro numérique interbancaire (dit « de gros ») destiné aux transactions entre institutions financières, et un euro numérique « de détail » à usage grand public. Ce second format est celui qui, à terme, pourrait profondément transformer notre rapport à la monnaie et devenir peut-être un instrument de contrôle supplémentaire.
Contrairement aux cryptomonnaies comme le bitcoin ou l’ether, l’euro numérique serait émis et garanti par la Banque centrale européenne, exactement comme les billets et pièces. Il ne s’agit pas d’un placement ou d’un actif spéculatif, mais bien d’une monnaie légale, utilisable pour tous les paiements courants.
L’objectif affiché (Propagande ?) : offrir aux citoyens européens une forme de paiement numérique fiable, accessible à tous, et résiliente face aux crises, y compris en cas de panne de réseau ou de cyberattaque.
A priori, voici les évolutions et impacts possibles dans les usages du quotidien :
L’Euro Numérique pourrait aussi être plafonné (par exemple à 3 000 € par personne) pour éviter un transfert massif des dépôts bancaires vers cette forme digitale.
La question revient souvent. En réalité, l’euro numérique ne remplace pas les moyens de paiement actuels : il les complète. L’objectif est stratégique : préserver la souveraineté monétaire européenne à l’heure où les cryptomonnaies privées se développent, où les géants de la tech captent les flux de paiement, et où la Chine expérimente activement le yuan numérique.
Il s’agit aussi de répondre à la baisse d’utilisation de l’argent liquide, tout en garantissant un accès universel à une monnaie publique, y compris pour les personnes non bancarisées ou dans les zones rurales.
Contrairement aux idées reçues :
Selon le rapport de la Banque de France, les travaux préparatoires se sont accélérés en 2024, dans le cadre de la nouvelle stratégie nationale des moyens de paiement 2025-2030. Plusieurs tests techniques sont en cours, tant sur la faisabilité que sur la sécurité. Aucune date de lancement officielle n’est encore fixée, mais les institutions visent une décision sur la mise en œuvre d’ici 2025.
Même si les intentions sont claires, des zones de vigilance subsistent :
L’euro numérique pourrait ne pas changer votre quotidien immédiatement, mais il est appelé à devenir un pilier du paysage monétaire européen. Plus sécurisé qu’une cryptomonnaie, plus stable qu’une application privée, il combine les avantages du cash et du numérique, avec une promesse de souveraineté monétaire.
Reste à voir comment il sera adopté par les commerçants, les banques, et surtout par les citoyens. D’ici là, mieux vaut commencer à se familiariser avec cette future forme d’argent public.
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