De quoi vivent les banques en France ? Quels sont leurs revenus, leurs bénéfices, leurs bilans ?
Voici tout d’abord la composition du passif des banques à fin 2012 (source ACPR).
En ce qui concerne les opérations entre banques, les opérations interbancaires, on a les données suivantes:
Dans le schéma ci-dessus, on constate d’importants mouvements sur la ligne « comptes et emprunts » qui concerne à la fois les opérations de refinancement auprès des banques centrales et celles auprès des banques commerciales.
L’évolution de l’actif interbancaire retrace également les opérations des banques françaises avec la Caisse des dépôts et consignations, dues au mécanisme de centralisation de
l’épargne réglementée.
Les gains des banques sur leurs clients.
Ce que gagnent les banques via leurs clients augmente sans cesse depuis quelques années comme le montre ce schéma:
L’augmentation des gains des banques sur les comptes d’épargne à régime spécial vient principalement de la hausse des encours de livrets A et livrets bleus (près de 250 milliards d’euros fin 2012). Cela est aussi causé par le relèvement de 25 % du plafond du livret A au 1er octobre 2012.
Les livrets de développement durable (LDD) connaissent un accroissement de 22 milliards d’euros (92,2 milliards fin 2012) grâce aussi au doublement du plafond du LDD.
La hausse de ces placements n’a pas trop gêné les autres produits d’épargne à régime spécial : – 1,5 % pour les livrets d’épargne populaire et – 1,4 % pour les plans épargne populaire.
Les titres de dettes comme revenus des banques
Les opérations sur titres au passif des banques (2 600 milliards d’euros à fin 2012) regroupent 3 catégories.
– les titres de dette émis par les banques (1268 milliards)
– les titres donnés en pension livrée (638 milliards)
– autres opérations sur titres de dette (693 milliards) avec notamment des opérations sur titres de transaction et sur instruments dérivés
Intéressons-nous maintenant à la composition de l’actif des banques.
Les crédits accordés à la clientèle étaient fin 2012 de 2409 milliards d’euros.
Les placements sous la forme de titres sont le deuxième poste de l’actif des banques (2 177 milliards d’euros fin 2012).
Les opérations de trésorerie et interbancaires sont en 3ème position.
Les établissements de crédit français réalisent d’importants volumes d’activité sur les marchés d’instruments financiers à terme. En effet, les encours notionnels représentent 91 376 milliards d’euros (une partie de ces encours correspond à des opérations de couverture ou des opérations réalisées pour le compte de la clientèle).
Les crédits à la clientèle continuent d’être très importants malgré l’opinion comportée dans les médias: 2208,3 milliards d’euros fin 2012 (avec 1911,7 milliards -87% du global- de crédits à la clientèle non financière résidente).
Les crédits aux ménages représentent l’essentiel des crédits donnés par les banques:
A noter que l’engagement des banques par rapport aux ressources “données” par la clientèle est de moins en moins important:
avec l’évolution suivante à propos du ratio crédits/dépôts:
En 2013, tout ça donne de gros bénéfices pour les banques françaises: 15 milliards d’euros de résultats nets cumulés en 2013 pour les 4 premiers groupes comme le montre cette infographie des Echos:
