Le second trimestre 2009 de la Société Générale s’annonce relativement bon: le résultat net devrait être bénéficiaire pour la période avril-juin après une perte de 278 millions d’euros au premier trimestre.
Un problème cependant: les dérivés de crédit.
Ces contrats spécifiques ( notamment les CDS) permettent de diminuer le risque financier d’un crédit, la banque demandant des garanties financières au client. Cela permet à la banque de protéger ses portefeuilles obligataires – c’est-à-dire la valeur de ses taux d’intérêt.
A l’automne dernier , la valeur de ces CDS a bondi car les investisseurs ont limité au maximum les risques financiers.
Quand la confiance revient, les investisseurs abandonnent les CDS, et leur valeur chute.
A cause de ce reflux, la Société Générale prévoit une perte d’1,3 milliard d’euros due à ce « resserrement des dérivés de crédit ».
A priori, les bénéfices du second trimestre 2009 de la Société Générale ne seront pas suffisants pour combler le déficit des CDS. Pour l’instant, « Aucune autre dépréciation n’est toutefois à attendre » selon Frédéric Oudéa. Mais cet argument ne semble rassurer personne…