Les emprunts d’ Etat ( ces emprunts que font les états pour alimenter la machine en argent ou être en mesure de tenir leurs promesses ou de garantir les banques) ont du plomb dans l’aile.
L’ Allemagne, pays en meilleur état financier que la France, a peiné mercredi dernier à boucler une émission de dette de 7 milliards d’euros à 2 ans ! Mardi déjà, l’Autriche et les Pays-Bas ont connu la même aventure.
Le paradoxe actuel est que les états paient de moins en moins cher un argent dont ils ont de plus en plus besoin (car des masses considérables d’épargne ont quitté la sphère « privée » pour se réfugier dans les bons du trésor et autres produits financiers garantis par les états).
Les rendements des obligations publiques s’écroulent mais le risque augmente. La bull créée fait peser le poids d’une crise financière qui toucherait directement les états.
Actuellement, on paie environ 42 pour 10000 pour assurer le risque de l’ Allemagne mais on paie presque 59 pour assurer le risque de la France.
En cas de manquement des banques et donc de nécessité d’intervention de l’ Etat français, celui-ci ne pourra vraisemblablement pas emprunter les 320 milliards dont Nicolas Sarkozy a fait la publicité à grands cris.